Polanski, caravane et nudité : l’histoire folle sur Jack Nicholson et les Lakers

Jack Nicholson est un fan hardcore des Lakers. Cette anecdote a son sujet, racontée en 1984 par Roman Polanski - oui, le fameux - le prouve bien.

Polanski, caravane et nudité : l’histoire folle sur Jack Nicholson et les Lakers

Sur son blog Le Basketographe, Sébastien écrit sur des sujets divers et variés autour de la NBA et de son histoire. Nous re-publions aujourd'hui son article sur une histoire impliquant Jack Nicholson et Roman Polanski, sur fond de passion pour les Los Angeles Lakers, la franchise préférée du génialissime acteur américain.

Pour ce qui est du réalisateur polonais, il n'est évidemment pas question ici des exactions qui ont poussé la justice américaine à le condamner, ni aux accusations de viol dont il a fait l'objet depuis son exil en France. Le sujet est tout autre.

D'ailleurs si l'amour de Nicholson pour les Lakers vous intéresse, nous l'avons traité dans le Mook #1 sur Los Angeles

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Quand on aime la NBA et qu’on tient un blog, on est toujours à l’affût d’une info insolite ou d’une anecdote sympa à raconter. Alors on lit, on regarde des vidéos et on écoute des podcasts (parfois un peu obscurs). Et des fois, une anecdote surgit, comme ça, sans crier gare, au détour d’une lecture désintéressée.

Dans son autobiographie Roman par Polanski (Fayard), alors qu’il raconte les secrets de tournage du film Chinatown (1973), le réalisateur polonais - livre une savoureuse anecdote sur Jack Nicholson, le premier rôle masculin du film.

Un jour, alors que Polanski s’affairait minutieusement à reproduire un effet de lumière pour simuler une impression de fin d’après-midi, l’attention de son acteur principal n’était visiblement pas au rendez-vous. La faute à un match de NBA ! Polanski se souvient :

« Passionné de basket-ball, il s’intéressait beaucoup plus à une partie télévisée qui opposait l’équipe des Los Angeles Lakers à celle des New York Knicks, qu’à tout ce qui pouvait se passer sur le plateau ce jour-là. […] Comme il le dit lui-même, Jack faisait seulement de la figuration dans ce plan. Mais l’éclairage posait des problèmes et il se faisait tard. »

Alors que Roman Polanski s’acharnait à réussir ce qu’il avait en tête, Nicholson, totalement accaparé par l’issue du match, ne cessait de faire la navette entre le plateau et sa caravane.

« Jack n’était jamais là quand j’avais besoin de lui.

– Je te l’avais dit qu’on ne la finirait jamais cette putain de scène, me dit-il quand on le tira sur le plateau pour la énième fois.
– OK, on remballe. »

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Mais contrairement à son acteur, Polanski n’était pas sérieux et avait balancé ça en pensant le piquer au vif pour qu’il termine la scène.

« – Parfait, dit-il, on remballe.

Et sur ces mots, il donna un coup sec au store vénitien et regagna sa loge ».

Le sang de Polanski ne fit qu’un tour. Il fonça dans la loge de Nicholson avec un balai pour fracasser la télé. Polanski défonça le poste en proférant des insultes. La réaction de Jack Nicholson, elle, se passe de commentaire !

« Jack réagit par une fureur aussi irrationnelle que spectaculaire. Il ôta tous ses vêtements sous les yeux apeurés de tous ceux qui étaient présents et quitta le plateau à poil. »

Enragés, Polanski et Nicholson (qui a quand même fini par se rhabiller) quittèrent le studio l’un après l’autre.

Mais l’anecdote ne s’arrête pas là.

« Par le plus grand des hasards, nous nous retrouvâmes côte à côte dans la circulation, arrêtés à un feu rouge sur Marathon Street. Je lus sur ses lèvres par la fenêtre de sa vieille Volkswagen : « Connard de polaque… ».

Avant d’éclater de rire !

Une chose est sûre, les années 70 étaient complètement barrées. Si quelqu’un a une histoire plus WTF sur un fan des Lakers, on est preneur !