« En gros, il m’a dit que je n’étais personne », raconte Paul au Los Angeles Times. « Il m’a dit que je n’avais encore rien accompli et il avait raison. »Si Doc Rivers a choisi d’attaquer les choses en prenant Chris Paul à partie de la sorte, ce n’est pas par hasard. C’est parce qu’il sait que s’il se montre aussi dur avec son meilleur joueur et que celui-ci accepte que les choses se passent de la sorte, les autres seront obligés de suivre. No disrespect Chris, c’est le business, rien de personnel. Non seulement Rivers s’est construit une réputation et un palmarès à Boston en misant sur sa franchise, mais par ailleurs, c’est exactement de cette façon que Gregg Popovich mène sa barque à San Antonio. Dans tous les cas, ça fonctionne… si vous avez un authentique franchise player dans votre équipe et qu’il a le mental pour faire passer la victoire avant tout autre chose.
« A moins que quelqu’un soit à 100% de réussite aux tirs ou qu’il stoppe son adversaire à chaque fois en défense, il y a toujours moyen de progresser et je pense que Doc, avec l’aide de notre staff, fait tout ce qu’il peut pour nous rendre meilleurs », ajoute Paul.[caption id="attachment_91395" align="alignright" width="300"] Chris Paul devrait avoir moins de raisons de gueuler cette année.[/caption] Au-delà des progrès individuels qu’il attend de chacun (en défense pour DeAndre Jordan, dans le jeu face au panier pour Blake Griffin…), c’est au niveau de l’attitude collective et l’a dureté que Doc Rivers veut faire passer un cap à sa nouvelle équipe. Comme le raconte Ben Bolch du Times, il a même changé le nom des entraînements. Désormais, chaque training est un « playoff practice »…
« Il faut qu’on apprécie la dureté de ce qu’on veut réaliser et qu’on se donne corps et âme dans notre quête », explique Doc. « Ça va être difficile et nous allons être mis au défi, en tant que groupe, surtout dans les vestiaires. C’est là qu’il faut qu’on soit le plus fort. Plutôt que de nous éparpiller quand ça va mal, il vaut qu’on tire tous dans le même sens. »On sait que, l’an dernier, des rumeurs de mauvaise entente entre Chris Paul et le duo Griffin-Jordan avaient circulé. En prenant le leadership comme le fait Doc Rivers et en enlevant une partie de cette responsabilité à CP3, cela pourrait effectivement avoir un effet unificateur dans le vestiaire.
« C’est comme un nouveau départ », explique Matt Barnes. « L’an dernier, on avait tout ce dont on avait besoin et cette année, on va avoir l’occasion de le prouver. Le coach était vraiment la pièce manquante. »No disrespect Vinnie. La méthode Doc Rivers a déjà commencé à prendre...