« Je pense que je peux continuer », confie l’intéressé au New York Post.
Alors, qu’est-ce qui a changé ? A-t-il vraiment progressé en quelques mois ou est-il simplement dans un meilleur environnement ? Sans doute un peu de tout ça. D’abord, il est évidemment beaucoup plus utilisé. Porzingis passait souvent après Anthony et Derrick Rose la saison dernière. Il se contentait des miettes, derrière les isolations du premier et les drives du second. Difficile dans ces conditions de réellement se mettre dans le rythme, même s’il plantait tout de même 18 points par match. Maintenant que les deux attaquants (pour ne pas dire croqueurs, notez l’effort) sont partis, il a le champ libre. Avec presque 36% des possessions qui lui reviennent, il est le joueur le plus utilisé en NBA. Un vrai premier changement majeur qui explique en partie ses cartons. Il est la première offensive de la ligue et il en profite. Il a aussi désormais le luxe de choisir ses shoots. En tant que principal consommateur des cartouches à New York, le successeur de Dirk Nowitzki peut maintenant évoluer plus souvent dos au panier sans avoir à faire de la place pour les pénétrations de Rose ou les tête-à-tête d’Anthony. Seuls quatre joueur ont eu plus de possessions en « post-up » depuis le début de la saison : LaMarcus Aldridge, Marc Gasol, Joel Embiid et Dwight Howard (et ce malgré une très faible réussite. Petite parenthèse : c’est incroyable que D12 continue de réclamer la balle au poste bas alors qu’il n’a pas de moves et manque cruellement d’efficacité). Mais s’il est gourmand, Kristaps Porzingis est surtout brillant ! Il a nettement plus d’occasions au poste bas (plus de 21% de ses tirs contre à peine 13% l’an dernier) mais il est aussi plus efficace avec 1,14 point rapporté par possession. Seuls Melo et Karl-Anthony Towns sont plus prolifiques dans cette situation. Globalement, le joueur est nettement plus efficace que l’an dernier. Notamment dans la peinture. Son shoot a fait sa réputation mais c’est encore plus intéressant de le voir dominer dessous du haut de ses 2,21 mètres. Il est plus costaud et absorbe mieux les contacts quand des défenseurs lui rentrent dedans au moment de finir. Depuis le début de la saison, Porzingis affiche donc un très sérieux 53,8% dans la raquette (hors Restricted Area, la zone la plus près du panier) alors qu’il plafonnait à 37% en 2016-2017. Il est aussi en forte progression à mi-distance. C'est donc un Porzingis en pleine mutation et sur la pente ascendante que l'on devrait retrouver cette saison. S'il est trop tôt pour parler de MVP, il y a de fortes chances que cette évolution se traduise par une sélection au All-Star Game et peut-être même un trophée de MIP...Kristaps Porzingis, la licorne commence à faire peur
Monstrueux depuis le début de la saison, le Letton continue de passer des caps. Le All-Star Game lui tend les bras.
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