Qui se souvient de Kevin Love lors des ses premières années ? Des bonnes joues, un léger surpoids pour un sportif de haut-niveau. Aujourd'hui, l'ailier fort est métamorphosé lorsqu'on compare les clichés. De 115-116 kg lors de sa Draft en 2008, Love est passé à 102 kg soit une perte de pratiquement 14 kg. En réalité, c'est son arrivée à Cleveland à l'été 2014 qui a tout changé.
Conscient qu'il débarquait dans une franchise d'une autre stature que Minnesota, il s'est astreint à un régime alimentaire drastique, au point de ne jamais faire de collation avec ses coéquipiers. Enfin, au lieu des donuts et autre burritos, lui amène son petit tupperware. Une mentalité obligatoire quand vous signez à côté de LeBron James, donc que vous cherchez à conquérir le titre.
"C'était probablement à l'intersaison où j'ai été échangé. Je savais que nous allions beaucoup courir et que mon style de jeu devrait changer un peu", explique t-il. "Je savais que ce serait une opportunité de gagner, mais cela ne viendrait pas sans sacrifices. C'était se regarder dans le miroir et trouver l'inspiration de comment faire pour être meilleur moi-même afin d'aider l'équipe et ma carrière et être sûr de faire les bonnes choses pour avoir une vie saine."
Kevin Love se trouvait "trop mince" la première année aux Cavs
Mais ce nouveau corps a dû nécessiter une adaptation. La première année, lui-même se trouvait "trop mince", notamment pour pouvoir combattre à l'intérieur. Cet aspect cumulé à ses problèmes de dos (sans parler de l'épaule en playoffs) ont eu des effets négatifs sur son jeu, comme le peu de rebonds qu'il prenait (9,7 rebonds, première fois depuis 2008 qu'il descendait en dessous des 10) ou encore son pourcentage de shoots sur son "hook-shoot" (25%).
Il fallait donc un passage obligatoire en salle de musculation pour rester "fit" tout en augmentant sa masse musculaire. Résultat, Kevin Love est passé cette saison à 10,4 rebonds et, surtout, il a augmenté la fiabilité de son "hook" de manière significative. Même s'il s'est maintenu à 25% lors playoffs 2016, sa saison régulière avait été excellente sur ce point avec 58,7%. Et c'est encore mieux cette saison avec 52,9% jusqu'en avril et 66,7% en postseason.
Si le #0 des Cavs reste un attaquant qui privilégie la ligne à 3 points, sa présence intérieure pour fixer mais également défensivement est primordiale et cette nouvelle ténacité ne sera pas de trop dans ces NBA Finals pour défier Draymond Green, maître en la matière.
L'époque Minnesota de Kevin Love :