Sa solitude
"J'avais une fiancée (la joueuse WNBA Monica Wright, NDLR), mais je ne savais pas vraiment comment l'aimer, vous voyez ce que je veux dire ? On s'est séparés. Je sentais qu'il y avait une énergie positive autour de moi donc je l'ai demandée en mariage. Je me suis dit, cool, j'aime cette fille. Mais je ne l'ai pas aimé de la bonne manière. Je me couche le soir en me demandant si je vais rester seul toute ma vie et si j'aurai des enfants. Parfois je me dis que c'est sans espoir, mais je garde la foi".
Son discours de MVP
"J'avais juste un papier avec écrit "Maman et mes coéquipiers". Puis juste en dessous, Scott Brooks, les fans et les médias. Je ne savais pas que j'allais me mettre à pleurer. Je ne pleurais jamais quand j'était petit. Encore aujourd'hui j'ai pleuré en regardant la vidéo d'un gars dont le fils s'était fait tuer à Miami. Je me rends compte que je suis devenu sensible en vieillissant. On vous apprend à ne pas l'être quand vous êtes gamin et je sens que je laisse sortir les choses désormais. Ça me fait me sentir bien".
"J'ai vu que ma phrase "You the real MVP" pour ma mère avait été détournée. C'était un moment plein d'émotion pour moi et les gens ont plaisanté là-dessus. Je me suis dis, putain, les gens ne croient en rien, ils n'ont aucune morale et ne se préoccupent de rien à part de rire de tout et n'importe quoi. J'étais plus sérieux que jamais quand j'ai dit ça. Après coup, j'ai compris".
Son comportement sur le terrain
"Lorsque je suis sur le terrain, je suis un trou du cul complet. Un connard. Je ne parle pas à l'autre équipe. Si je tombe sur un joueur, je le repousse au sol, je ne l'aide pas. J'agis comme si c'était la guerre, comme s'ils voulaient me tuer et que je devais les tuer en premier. Je n'aime tout simplement pas les autres équipes ou même les autres joueurs. Quand je regarde un match avec d'autres équipes, j'espère même qu'elles vont faire un sale match. Je suis un hater et j'ai presque envie que les deux perdent. Au début je me demandais si ce n'était pas un trait détestable de ma personnalité ou si je n'étais pas jaloux. Mais c'est juste comme ça que je vois les choses".
Son enfance/son rapport avec son père
"Je n'avais pas d'amis à 12-13 ans. Quand mon père est revenu, je me suis dit que c'était génial, qu'il allait venir me chercher à l'école et tout. Que lui, mon frère et moi, on allait jouer à la console et manger ensemble avant de rentrer à la maison. Avoir mon père pendant un an, un an et demi, c'était parfait. Puis il est reparti, et c'est la première fois que je me suis senti blessé par quelque chose. J'étais à nouveau tout seul".
"J'ai dû apprendre tout ce que je sais par moi-même. Je n'ai commencé à me sentir bien dans ma peau qu'il y a trois ans. Je me suis senti assez intelligent pour tenir une conversation avec quelqu'un".