Kobe et Shaq, des exceptions
On ne peut pas reprocher aux deux garçons de dissimuler leur manque d'atomes crochus. L'un et l'autre se sont récemment épanchés dans la presse pour expliquer que leur relation se limitait au terrain. Si à chaque fois ils ont affiché le voeu pieu d'améliorer leur entente, ça ne paraît pas gagné."Il y a quand même pas mal de fois où a tendance à ne pas s'aimer sur le terrain avec Bradley. On doit être capables de mettre ça de côté. Quand quelque chose ne se passe pas comme on le souhaitait sur le terrain, il faut qu'on apprenne à se parler. Je suis l'option numéro 1, mais il doit être l'option numéro 1 bis. A la fac, DeMarcus Cousins et Eric Bledsoe savaient que l'attention médiatique était sur moi mais que je ne les laisserais pas derrière. C'est parce qu'on passait tout notre temps ensemble et que l'on a créé un lien indestructible", a ainsi lancé Wall sur CBS Sports au début de l'été, rapidement corroboré par Beal.
"C'est difficile parce qu'on est tous les deux des mâles alpha. C'est difficile quand deux gars croient en eux aussi fermement et parieraient sur eux-mêmes contre n'importe quel adversaire. Parfois, on perd de vue le fait que l'on a besoin l'un de l'autre. Je ne serais pas dans cette situation s'il n'y avait pas John et inversement. Après, c'est une question de fierté mais on doit la mettre de côté ou au moins atteindre nos buts individuels tout en réalisant ceux de l'équipe. On doit se projeter sur 5 ou 10 ans en tant que partenaires dans cette équipe".[superquote pos="g"]"On est tous les deux des mâles alpha".[/superquote]C'est bien connu, on n'est pas obligés de s'apprécier pour bien travailler ensemble. Pendant un temps tout du moins. Kobe Bryant et Shaquille O'Neal se sont cordialement détestés en interne pendant des années mais ont tout de même réussi un three-peat que personne n'a su reproduire depuis. Pour les deux Lakers, les embrouilles hors terrain étaient compensées par le fait qu'il s'agissait de deux des joueurs les plus dominants de leur temps dans leur registre. Ce n'est pas le cas pour Wall et Beal, même si le premier peut se targuer d'avoir été sélectionné à trois reprises pour le All-Star Game. De plus, Kobe et Shaq n'avaient strictement rien à voir sur le plan du jeu et n'évoluaient pas dans la même zone. Les deux Wizards se partagent le backcourt et leurs palettes respectives sont en opposition frontale la plupart du temps. Si les Wizards ont décidé de confier les rênes de l'équipe à Scott Brooks, ce n'est pas uniquement parce qu'il a connu les Finales NBA avec OKC. C'est aussi parce qu'il a su faire cohabiter sur le terrain deux alpha-dogs aux besoins très importants : Kevin Durant et Russell Westbrook. Mais si les deux ex-compères du Thunder se sont parfois pris le bec en plein match, ils ont toujours été très proches en dehors du parquet. La mission est cette fois beaucoup plus relevée pour Brooks et de sa réussite risque de dépendre l'avenir à court et moyen terme d'une franchise qu'on a bien du mal à placer sur l'échiquier de la ligue à un mois de la reprise...
Contrat de John Wall : 85 millions de dollars jusqu'en 2019. Contrat de Bradley Beal : 127 millions de dollars jusqu'en 2021.