« Je ne prends pas les décisions », prévient de suite Joel Embiid. « Ce qui doit arriver arrivera. J’ai toujours dit que je voulais finir ma carrière ici. Si c’est le cas, tant mieux. Sinon, je passerai à autre chose. »
Le Camerounais était forcément très déçu après cette aventure infructueuse dans la bulle. Il y a un an, les Sixers passaient à un ou deux rebonds sur le cercle – ceux du ballon après le tir de Kawhi Leonard – de disputer les finales de Conférence à l’Est. Aujourd’hui, ils sont les premiers éliminés. Malgré 30 points et 10 rebonds de Joel Embiid sur ce Game 4. Même s’il n’a pas laissé sa frustration lui faire dire n’importe quoi, le pivot All-Star a tenu à critiquer subtilement les choix opérés par ses dirigeants il y a quelques années, quand ils avaient cassé un effectif en pleine ascension.« J’ai le sentiment que nous avions un groupe avec des bons joueurs draftés ici. Puis on a décidé de faire plein de transferts pour ramener Jimmy [Butler], Tobias [Harris] et d’autres très bons joueurs. Ça n’a pas marché. On n’a jamais réussi à trouver le rythme. C’est frustrant. Nous n’étions pas toujours appliqués. On doit faire mieux. »
Un brin de nostalgie de l’époque où son grand ami Dario Saric – mais aussi Robert Covington – squattaient à Philly. Mais aussi un coup de pression déguisé envers la direction. Sous contrat jusqu’en 2023, Joel Embiid ne cache pas qu’il veut du changement. Lui qui a répété plusieurs fois qu’il voulait être au cœur de l’attaque, près du panier, ce qui est difficilement possible quand il a Ben Simmons et Al Horford à ses côtés. Il va falloir se poser les bonnes questions aux Sixers cet été. Vraiment.