De nos jours, il est nettement plus difficile pour un joueur NBA de flamber la fortune qu'il a amassée au cours de sa carrière. Déjà parce que les salaires ont augmenté, mais aussi et surtout parce que la NBA obligé les joueurs à bloquer un pourcentage de leur salaire sur un compte auquel ils n'auront accès que plus tard. La faillite de joueurs comme Antoine Walker - devenu plus ou moins conseiller en gestion du patrimoine - est une mauvaise publicité que la ligue veut s'éviter. Joe Smith aurait sans doute aimé que ce système ait existé à l'époque où il était professionnel.
Si son nom ne vous dit rien, c'est autant parce que des centaines de milliers d'Américains le portent, mais aussi parce que la carrière de l'intéressé n'a pas tenu ses promesses. Parmi les n°1 de Draft dans l'histoire, Joe Smith est l'un des plus décevants. Contrairement à Anthony Bennett, Greg Oden ou Larue Martin, il est néanmoins resté suffisamment longtemps en NBA pour gagner 60 millions de dollars en 15 ans, au gré de ses passages dans pas moins de 12 franchises différentes.
Drafté en première position par les Golden State Warriors en 1995, l'ancien universitaire de Maryland est resté 3 ans dans la Bay Area avant d'entamer son incroyable périple et... de se retrouver endetté à hauteur de 157 000 dollars, comme le raconte Clutch Points.
Comment s'y est-il donc pris ? Après impôts et pourcentages reversés à ses agents, il faut déjà savoir que ce ne sont pas 60 mais 18 millions de dollars qui ont directement atterri dans la poche de Joe Smith. C'est déjà plus de 10 fois ce que gagne l'Américain moyen dans toute sa vie. Malgré ça, Smith, recordman du nombre d'équipes différentes fréquentées, avait les poches percées.
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A chaque déménagement, il se sentait obligé d'acheter une nouvelle maison à plusieurs millions de dollars, laquelle se revendait à perte à son départ. Dans le même temps, Joe Smith ne se privait pas d'acheter des voitures de luxe et a rapidement perdu la moitié de ses biens et de son argent à cause de son divorce. S'en est suivie une période où il a tenté d'investir dans un studio et dans la production de son propre album de rap...
Il a fallu l'intervention d'une légende pour le sortir de ses dettes. Alex Rodriguez, alias "A-Rod", ancienne superstar des New York Yankees en MLB et nouveau membre du board d'actionnaires des Minnesota Timberwolves, s'est occupé de lui imposer un budget, de lui faire développer un business de coaching et de lui montrer la voie du remboursement de ce qu'il devait à ses créanciers en seulement trois ans.
Sur le terrain, Joe Smith c'est :
- une place dans le meilleur cinq des rookies en 1996
- 12 villes différentes : Golden State, Philadelphie, Minnesota, Detroit, Milwaukee, Denver, Chicago, Cleveland, Oklahoma City, Atlanta, New Jersey et enfin Los Angeles (les Lakers)
- 10.9 points et 6.4 rebonds en carrière au poste d'ailier fort