La bourde des Clippers
En octobre 2014, Joe Ingles fait partie de l'effectif de pré-saison des Los Angeles Clippers. Il dispute cinq matches sous le maillot des Angelenos. A la lutte pour décrocher un contrat garanti après une belle carrière en Europe (trois saisons au Barça, une à Tel Aviv avec David Blatt pour remporter l'Euroleague), Joe a bon espoir d'être retenu après les premiers échos de Doc Rivers et de son staff. [caption id="attachment_418259" align="alignleft" width="300"] Joe Ingles avait posé avec le maillot des Clippers pour la pré-saison avant d'être coupé comme un malpropre.[/caption] Avant le dernier match de préparation, il convainc donc sa femme Renae, l'une des meilleures joueuses de netball de la planète (un dérivé du basket sans contact très populaire dans les pays du Commonwealth) de prendre l'avion depuis l'Australie pour le venir voir disputer ses premiers matches officiels en NBA. Alors que sa compagne est en route, Joe Ingles apprend qu'il est coupé sans ménagement et invité à trouver une autre équipe."Quand Renae a embarqué pour L.A., je faisais encore partie de l'équipe. Quand elle a atterri, c'était fini. C'était incroyablement dur et décevant", raconte Ingles dans le Salt Lake Tribune.
C'est là que Quin Snyder intervient. Le nouveau coach du Jazz a entraîné en Europe et sait parfaitement de quoi est capable le garçon. Snyder est conscient que les qualités de Joe Ingles, pas forcément les plus recherchées par les staffs NBA à l'époque, sont inestimables et nécessaires à ce qu'il veut mettre en place dans l'Utah. La ruse, la vitesse de réflexion, la combativité et un sens aigu du collectif et de la passe, sont des denrées rares, surtout compilées dans un seul basketteur. Aujourd'hui, ce sont les Clippers et les 28 autres franchises NBA qui peuvent s'en mordre les doigts. Son contrat de 52 millions de dollars sur 4 ans signé l'an dernier fait figure de bonne affaire incroyable au vu de la conjecture actuelle. Vu comme c'est parti, le Thunder ne devrait pas être la seule équipe à prendre de plein fouet le jeu très australien - c'est un compliment - de Joe Ingles. Si la logique est respectée, ce sont les Rockets qui devront composer avec le trublion de Down Under d'ici quelques jours. Et quelque chose nous dit que James Harden, Chris Paul et leurs camarades ne vont pas passer un bon moment.