Joakim Noah fête ses 39 ans aujourd'hui. Retraité des parquets, "Jooks" était un joueur comme on n'en fait plus vraiment en NBA aujourd'hui et il est toujours bon de se rappeler deux-trois trucs à son sujet.
Mook REVERSE #7 : Chicago, terre de légendes
Il n'en avait rien à carrer de LeBron et des superstars
Encore aujourd'hui, beaucoup de joueurs sont très, parfois trop, respectueux de légendes comme LeBron James sur le terrain et ne parviennent pas à donner le meilleur d'eux-mêmes lorsqu'ils les affrontent. Avec Joakim Noah, ça n'a jamais été le cas et c'était quand même sacrément badass de le voir se chauffer constamment avec le King.
Dès leurs premiers affrontements lors des Chicago-Cleveland, on a tout de suite senti que "Jooks" n'était ni dans l'adoration, ni dans l'émerveillement. Plutôt une forme d'agacement avec une envie très claire de lui rentrer dans la tronche lorsqu'il en faisait un peu trop. Même depuis le banc, avec les gros mots et tout 😂
Sa relation avec la ville de Cleveland nous a quand même bien fait marrer pendant toutes ces années. Et plus globalement, son absence quasi totale de filtre a été une bouffée d'air frais.
Il a réussi la plus belle saison régulière d'un Français en NBA
Tony Parker a réussi l'exploit légendaire d'être élu MVP des Finales avec les San Antonio Spurs. Mais jamais aucun basketteur français n'a été aussi fort que Joakim Noah sur une saison régulière entière. Rudy Gobert s'est rapproché de ça en étant le meilleur défenseur de la ligue et membre d'une All-NBA 2nd Team, ce qui est déjà absolument phénoménal.
Mais dites vous qu'en 2014, lorsqu'il a lui aussi été élu Defensive Player of the Year, "Jooks" était aussi le meilleur joueur des Bulls et l'un des plus forts joueurs de la meilleure ligue du monde tout court.
Kevin Durant a remporté le titre de MVP cette année-là, devant LeBron James et Blake Griffin. Juste derrière, on retrouve Joakim Noah, 4e avec des stats splendides : 12.6 points, 11.3 rebonds, 5.4 passes, 1.5 contre et 1.2 interception de moyenne.
Joakim Noah revient sur son image de « LeBron hater »
C'est une légende du basket universitaire
On ne sait pas si Joakim Noah aura un jour l'honneur d'entrer au Hall of Fame. Pour l'heure, ça semble un peu compliqué. Mais en NCAA, la carrière de "Jooks" a été tout simplement exceptionnelle. Remporter un titre universitaire est déjà un accomplissement très fort aux Etats-Unis. En gagner deux de rang, c'est un petit miracle. C'est pourtant ce qu'a fait Noah avec ses compères des Florida Gators, Al Horford, Corey Brewer, Taurean Green ou Marreese Speights, en 2006 et 2007.
La première année, le New Yorkais a même été élu MOP du Final Four lors du premier sacre. Déjà, on pouvait sentir que le garçon avait plus de rage et d'envie de réussir que le commun des mortels.
Il a réussi malgré l'étiquette de "fils de"
Certes, Joakim Noah a eu le relatif avantage de ne pas grandir en France, où son père est une légende du sport et constamment l'une des stars du classement des "Français préférés des Français". On ne sait pas comment se serait développé sa carrière si elle avait débuté en France, mais quelque chose nous dit que dans tout les cas le garçon avait la force mentale et l'éthique de travail nécessaires pour percer.
Quel que soit le contexte, Noah est à ce jour l'un des rares "fils de" à avoir réussi à exceller dans leur sport, même lorsqu'il s'agissait d'une discipline différente de celle du paternel. Il a pu compter sur le soutien de Yannick, dont on ne peut pas oublier la fierté et la passion en direct à la télé américaine devant les prestations de son rejeton.
Il n'est pas venu en sélection pour rien
On aurait évidemment aimé le voir plus souvent sous le maillot de l'équipe de France. Mais au moins on ne se demandera pas éternellement ce qu'aurait donné Joakim Noah en sélection. Il est venu une fois et, quoi qu'on en dise, est reparti avec une médaille d'argent lors de l'Eurobasket 2011 en Lituanie. Sa présence n'avait pas suffi à faire chuter l'Espagne, mais sa rage de vaincre avait évidemment été un plus pour les Bleus.