Jimmy Butler n’a jamais eu de problème à faire les choses différemment et à tracer son propre chemin.
On le sait, la NBA a décidé de laisser les joueurs exprimer des messages à caractère social sur leurs maillots, à la place de leurs noms de famille. Elle a établi avec le syndicat des joueurs une liste de messages autorisés. Et les choix réalisés par les joueurs sont scrutés ces jours-ci. Un peu trop au goût de certains, comme Charles Barkley, qui considère que l’attention autour de tout cela crée un cirque qui détourne de l’essentiel.
Charles Barkley tacle la NBA pour le cirque créé par ses initiatives sociétales
Quoi qu’il en soit, ces messages font parler. Il y a ceux qui trouvent l’idée intéressante mais trouvent la liste trop restrictives et auraient aimé être libre de choisir les mots inscrits sur le jersey. A l’image de Jaylen Brown, qui avait pourtant à la base une superbe idée en référence à une non moins superbe chanson.
Mais beaucoup apprécient l’idée et ont déjà fait part de l’expression qu’ils choisiraient. Et d’autres ont décidé ont contraire de conserver leur nom de famille sur leur jersey. Comme LeBron James ou Anthony Davis. Parce qu’ils veulent continuer à représenter leur famille, parce qu’ils pensent qu’il y a d’autres moyens de lutter contre les inégalités sociales.
Et puis il y a Jimmy Butler, qui voudrait créer une troisième catégorie :
« J’ai décidé de ne pas le faire (mettre un message social sur le maillot). Ceci étant dit, j’espère que mon nom de famille ne sera pas dessus non plus. J’aime et je respecte tous les messages que la ligue a choisis. Mais pour moi, je pense que sans message et sans nom, ça me ramène en quelque sorte à qui je suis vraiment. Car si je n’étais pas qui je suis aujourd’hui, je ne serais pas différent de qui que ce soit de couleur. Et j’aimerais que ce soit ça mon message. »
La star du Miami Heat devra recevoir l’approbation de la NBA. Donc rien ne garantit qu’il foulera les parquets sans « texte » au-dessus de son numéro, dans le dos. Mais s’il y est autorisé, ça lui permettrait de rappeler que les stars NBA comme lui, sans le basket, ne sont pas si différentes que la plupart des Afro-Américains victimes d’injustice ou de brutalités policières.
L’idée de Jimmy Butler est bonne : l’absence de nom et de message, en symbolisant l’anonymat et l’impossibilité de se faire entendre pour la plupart des Afro-Américains, est au moins aussi puissante que n’importe laquelle des expressions autorisées par la NBA.