Les deux patrons des Celtics
« Ils font ce qu’ils ont l’habitude de faire depuis le début de leur carrière : ils continuent de progresser et font la différence », commentait Brad Stevens, fier de ses deux poulains.
Sans Ben Simmons face à lui, Jayson Tatum s’est senti beaucoup plus libre. L’Australien l’a limité en termes d’adresse pendant la saison régulière. Mais il est blessé au genou. Les Sixers ont tenté d’alterner les défenseurs sur la star des Celtics cette nuit. En vain. Tatum en a profité pour jouer juste, sans forcer. Une qualité rare chez un joueur de 22 ans.« Il a vraiment été très bon », poursuit le coach des Celtics. « Il parlait en défense, il venait en aide. Vraiment un impact énorme de ce côté du parquet. En attaque, il a fait les bons choix. »
Le troisième choix de la draft 2017 n’hésite pas à laisser la vedette à Jaylen Brown quand c’est nécessaire. Ils se sont passé le relais. Alors que JT claquait 21 points en première mi-temps (son record personnel), Brown en passait 15 dans le money time pour ramener les Celtics dans la partie. Les Sixers venaient de prendre le contrôle à la faveur d’un 15-0. Mais l’ailier a sonné la révolte avec 7 des 9 points consécutifs inscrits par Boston en début de quatrième quart temps. Quelques instants plus tard, il plantait un tir primé très important pour donner huit points d’avance aux siens (99-91).« JB est spécial », confie Jayson Tatum.
Jayson Tatum et Jaylen Brown, un duo conçu pour durer
Ils le sont tous les deux en réalité. Et Kemba Walker ne dira pas le contraire. Bien qu’All-Star, le meneur laisse volontiers le leadership aux jeunes prodiges des Celtics.« Ce sont des supers talents. Ils l’ont encore montré aujourd’hui. C’est amusant de pouvoir suivre leur progression de près. »
Parce que justement, ce n’est peut-être que le début. Leur marge de manœuvre est significative. Ils sont forts, très forts, et ils peuvent prétendre un jour à être tous les deux parmi les dix meilleurs basketteurs de la planète. En attendant, ils sont déjà prêts. 22 et 23 ans mais déjà expérimentés.« L’expérience fait tout. C’est la meilleure manière d’apprendre. J’ai eu la chance de jouer deux finales de Conférence (2016 et 2017) et Jayson en a aussi joué une », note Jaylen Brown.
Ils sont le futur des Celtics. Et aussi le présent. Boston jouera peut-être encore le titre dans cinq ans. Mais en attendant, la franchise peut faire mal dès cette saison sous l’impulsion de son duo fantastique.