Le coaching, Jason Kidd a appris sur le tas. De par leur position et leur rôle sur le terrain, les meneurs de jeu sont souvent considérés comme de potentiels futurs entraîneurs. Alors l’un des meilleurs joueurs de tous les temps sur sa position… était destiné à passer de l’autre côté de l’ardoise. Il n’a absolument pas perdu de temps. A peine retraité des parquets, J-Kidd acceptait un poste sur le banc des Brooklyn Nets dans la foulée. Et malgré son manque d’expérience, il ne s’en est pas trop mal sorti. Il a disputé quatre saisons complètes (une à BK, trois aux Milwaukee Bucks) pour trois qualifications en playoffs. Il a ensuite été licencié en janvier dernier. Avec donc un bilan global de 183 victoires et 190 défaites.
Son licenciement était dans l’air mais le timing a surpris. Selon ce qui a été rapporté par la presse depuis, Jason Kidd était très dur envers ses joueurs. Il rejetait la faute sur les jeunes, il leur demandait énormément. Encore une fois, ce sont des éléments qui ont été dévoilés par les différentes sources proches des Bucks. Lui n’avait pas encore donné sa version des faits avant d’accorder une interview au Bleacher Report.
« Ça fait mal d’apprendre à gagner. Je l’ai dit aux joueurs. Je leur ai montré une pièce de métal qui est dans ma hanche (la trace d’une opération) et je leur ai dit qu’ils devaient donner de leurs corps s’ils voulaient être bons. L’argent, la célébrité, tout ça c’est génial. Mais ça fait mal d’apprendre à gagner. Est-ce que j’étais dur avec eux ? Je pense que je les faisais travailler. Il n’y a rien de mal à ça. Si vous voulez être bon ou grand, vous devez bosser.
Les gens disent que je suis de l’ancienne école mais ce n’est pas ça. Il faut le faire pour gagner. Les jeunes ont un peu perdu ça de vue, ils sont de la génération où tout le monde reçoit un trophée à la fin. »
Au fil de l’entretien avec le journaliste, Kidd admet avoir peut-être perdu son vestiaire. Ce qu’il niait au début. En revanche, il n’a pas perdu son envie de coacher et espère retrouver rapidement un poste.