Jabari Parker et ses coéquipiers attendaient ça depuis tellement longtemps. Presque un an. Le 8 février 2017, le jeune homme se déchirait les ligaments du genou pour la deuxième fois déjà. Après une longue rééducation et un travail physique et mental quotidien, l'ailier-fort des Milwaukee Bucks a pu refouler un parquet NBA. Les spectateurs présents BMO Harris Bradley Center et ses partenaires lui ont offert une belle ovation quand il est entré sur le terrain à cinq minutes de la fin du premier quart temps cette nuit.
« Je suis fier de lui. C'est dur de traverser ce qu'il a traversé deux fois pour ensuite revenir et jouer comme si rien ne s'était passé », témoignait Khris Middleton.
Les Bucks ont battu les New York Knicks sur le fil. Et Jabari Parker a contribué dès sa première ! Aligné avec les remplaçants de Milwaukee, il a inscrit 12 points à 4/7 en 15 minutes. Les débuts sont donc encourageants. Bien sûr, il paraissait parfois un peu rouillé. Mais comment pouvait-il en être autrement ? Le joueur de 22 ans a tout de même provoqué ses adversaires dès qu'il en a eu l'occasion.
Jabari Parker, patron du banc en attendant mieux ?
C'est justement cette gouache en un-contre-un qui peut aider les Bucks. L'équipe du Wisconsin est dévastatrice en transition. Mais elle a plus de mal sur attaque placée. Surtout quand Giannis Antetokounmpo est sur le banc. Milwaukee marque 109 points sur 100 possessions avec sa superstar grecque sur le parquet. Mais cette statistique plonge à 102 pts quand elle se repose. Parce qu'il n'y a pas d'autre « alpha dog » capable de faire la différence.
Jabari Parker était censé être une star en devenir à son arrivée en NBA. Formé à Duke, il a été drafté en deuxième position en 2014. Il était même en compétition avec Andrew Wiggins et Joel Embiid pour le first pick. Il s'était malheureusement blessé gravement au genou après seulement 25 matches dans la grande ligue. Revenu pour sa saison sophomore (14,1 points sur 76 matches), il avait ensuite passé un vrai cap lors de sa troisième année. Plus de 20 points et 6 rebonds par rencontre. Puis, hop, la tuile. La nouvelle blessure au genou.
Parker va maintenant pouvoir reprendre du rythme en jouant contre les remplaçants adverses. Plus faibles, donc. Du moins a priori. Il a un style un peu atypique, comme un Carmelo Anthony moderne. Il excelle à mi-distance, une zone de moins en moins recherchée en NBA. Mais c'est justement ce qui pourrait aider les Bucks à maintenir l'attaque à flot sur de courtes séquences. Un vrai atout supplémentaire pour une équipe sixième à l'Est et qui peut légitimement viser la quatrième place d'ici la fin de la saison régulière.