Gregg Popovich : "Les Européens sont plus faciles à coacher"

Pour Gregg Popovich, avoir des joueurs Européens au sein de son effectif est un gage de succès. Ils sont mieux formés que leurs collègues américains.

Ils sont neufs joueurs de l'effectif des San Antonio Spurs à ne pas avoir été formés sur le sol américain. Il est évidemment inutile de préciser qu'aucune autre équipe dans la ligue n'atteint un tel total. Et ce n'est pas non plus un hasard si cette troupe "d'étrangers" est coachée par Gregg Popovich. L'attirance pour les joueurs non-américains du grand manitou des éperons remonte aux années 80. Alors assistant coach aux Spurs, Pop' se rend au championnat d'Europe, à Cologne. Hormis Don Nelson, il est le seul représentant de la grande ligue à avoir fait le déplacement jusqu'en Allemagne. Dans sa valise, Popovich transporte les clichés véhiculés par les Américains sur le basket européen : joueurs trop soft, mauvais en défense, incapables d'accepter un rôle moins important, asociaux, etc.

"J'ai trouvé que c'était totalement faux", raconte Pop à ESPN.

Ce n'était que la première étape. Devenu coach des San Antonio Spurs en cours de saison 96-97, Gregg Popovich a bâti la franchise la plus victorieuse de ces quinze dernières années. Pour y parvenir, il a recruté bon nombre de joueurs formés à l'international, de Manu Ginobili à Tony Parker en passant par Tiago Splitter, Nando De Colo, etc. La plupart d'entre eux ont largement contribué au succès des Texans au fil des saisons. Au final, le coach aura totalement modifié sa manière de penser :

"Les Européens apprécient plus les choses, ils sont moins égoïstes et plus faciles à coacher."

Histoire d'enfoncer le couteau dans la plaie, les dirigeants des Spurs insistent sur la formation bien plus complète en Europe qu'aux Etats-Unis. Reste désormais à savoir si Gregg Popovich parviendra à faire évoluer définitivement les mentalités outre-Atlantique...

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