« Il n’y a pas d’attentes. Pour Oden, il s’agira surtout de retrouver la santé et de la condition physique. Il est ravi d’avoir l’opportunité de nous aider mais nous voulons surtout le voir revenir sur un parquet, avoir le sourire et pouvoir faire ce qu’il aime. »Grands princes, le Heat. On suppose surtout que les dirigeants n’ont pas oublié qu’avant ses blessures, Greg Oden était le meilleur joueur lycéen depuis LeBron James, qu’il a ensuite atteint la finale de la March Madness perdue malgré 25 points, 12 rebonds et 4 blocks du géant devenu numéro un de la draft devant Kevin Durant quelques mois plus tard. Miami n’était d’ailleurs pas seul sur le coup puisque les Pelicans ou même les Cavaliers et les Mavericks ont fait des offres à Oden cet été. Pour Michael Beasley, la donne est légèrement différente mais il n’a pas, lui non plus, un rôle défini au sein de l’effectif.
« Je viens ici en sachant qu’ils n’ont même pas besoin de moi », avoue le joueur de 24 ans. « Je leur suis reconnaissant qu’ils m’aient fait venir. »A la différence de Greg Oden, « B-Easy » ne sort pas de quatre saisons sans jouer. Il conserve donc une certaine forme physique. Ancien second choix de draft – et n’oublions pas que les Bulls ont hésité avant de prendre Derrick Rose en 2008 – il est bourré de talent mais son mental ne suit pas. Avec des vétérans de la trempe de Shane Battier, Ray Allen ou Dwyane Wade à ses côtés, Beasley doit mûrir.
« Je suis heureux qu’il soit de retour », lâche Dwyane Wade. « Il est l’étincelle dont cette équipe a besoin. Mais comme je dis toujours, tout dépendra de Michael. Il n’y a que lui qui peut montrer à quel point c’est un grand joueur. »Sous-entendu, Michael Beasley doit désormais vaincre ses vieux démons et laisser parler son jeu. Pas une mince affaire. Erik Spoelstra se veut lui aussi optimiste :
« Nous sommes excités de le faire revenir ici. Nous sommes heureux de lui donner cette opportunité. »Résumons, le Heat a donc investi deux contrats au minimum vétéran, dont un non garanti (Beasley) pour deux joueurs qui n’influeront, à priori, pas sur le résultat en cas d’échec du Miami Heat ? Coup de génie. Car si Greg Oden parvient à retrouver des genoux décents, il s’imposera comme une force à l’intérieur, ce dont manquait cruellement le Miami Heat au cours des trois dernières saisons. D’un coup, l’équipe d’Erik Spoelstra prendrait une toute autre envergure en ajoutant un atout dans sa manche. Imaginons désormais que Michael Beasley prenne un peu de plomb dans la cervelle. En sortie de banc, il pourrait apporter son scoring à une second unit composé de role player… Si jamais le Miami Heat décroche le triplé en juin prochain, nul doute que les deux paris auront certainement joué leur part du boulot. Et Pat Riley sera une nouvelle fois considéré comme un génie… Via NBA.COM