A la rédaction, il y a un joueur qui nous a longtemps fascinés. Autant pour sa personnalité atypique que pour ses cartons balle en main sur les parquets : Gilbert Arenas, l'Agent Zero.
Un basketteur exceptionnel qui a connu une carrière largement plus riche que ce que certains lui prédisaient et qui laisse pourtant, paradoxalement même, un goût d’inachevé. Retour sur le parcours très spécial à travers dix anecdotes plus ou moins déjantées.
Pourquoi Gilbert Arenas a choisi le numéro zéro
Arenas est un super héros. Mais un super héros un peu particulier. Il est l’Agent Zéro. Zéro, comme son numéro de maillot. Zéro, comme le nombre de minutes que les « experts » lui promettaient en NCAA puis éventuellement en NBA. Débarqué à Arizona à sa sortie du lycée, le combo guard a vite tenu à donner tort à ses détracteurs. Dès sa deuxième année à la fac, les Wildcats – qui comptaient également Richard Jefferson et Luke Walton dans leurs rangs – ont atteint la finale de la March Madness. Avec une défaite contre Duke (72-82).
Il s’est présenté à la draft dans la foulée. Mais malgré 16 points et 41% de réussite derrière l’arc, il n’a été retenu qu’au second tour, en trente-et-unième position, par les Golden State Warriors. C’est bien plus tard que les supporteurs des Washington Wizards lui donneront son surnom « Agent Zéro ». Un pseudonyme qu’il a adoré au point de l’adopter.
Gilbert Arenas, l’histoire d’un rasage qui a très mal tourné
Il est l’un des rares sophomores à avoir été élu MIP
La logique veut qu’un joueur progresse sensiblement entre sa première et sa deuxième année en NBA. C’est pourquoi les sophomores ne sont que très, très rarement élu joueur MIP (Most Improved Player). Tellement rare que certains passionnés de basket pensent même qu’il s’agit d’une règle. Alors que, non, c’est possible. Gilbert Arenas l’a fait. Rookie surprenant pour ses débuts à Golden State, il s’est ensuite affirmé comme un titulaire à part entière dès sa deuxième année dans la Bay. Passant ainsi de 11-3-4 à 18-5-6 de moyenne.
Il est à l’origine d’un changement de règle en NBA
Gilbert Arenas n’a pas voulu s’éterniser aux Warriors malgré les progrès opérés par la franchise suite à son avènement. Il était donc l’un des free agents les plus convoités de l’intersaison 2003. Les Wizards lui ont offert 60 millions sur six ans. Un deal qu’il a accepté. S’il avait été drafté au premier tour, les Dubs auraient eu l’opportunité de s’aligner sur ce contrat pour conserver l’un de leurs meilleurs joueurs tout en étant au-dessus du Salary Cap. Mais ce n’était pas possible pour les seconds tours de draft à l’époque.
La NBA a tenu à changer ça par la suite, justement pour éviter qu’une pareille situation se reproduire. Une « Gilbert Arenas Rule » a donc été rajoutée au CBA. Elle permet aux franchises de faire de leurs joueurs draftés au deuxième round des « restricted free agents ».
Gilbert Arenas a choisi les Wizards… à pile ou face
Là, on rentre dans le vif du sujet. C’est avec cette anecdote qu’on en apprend un peu plus sur l’homme différent qu’est Arenas. L’histoire est tellement folle qu’on a presque tendance à se dire qu’elle relève plus de la légende urbaine. Et pourtant, elle serait vraie. Alors que le jeune joueur ne savait pas du tout comment départager les Los Angeles Clippers et les Washington Wizards, deux franchises de losers à l’époque, il a décidé de jouer son avenir à pile ou face.
Face pour les Clips. Pile pour les Wizards. Dix lancers. Huit fois face. Donc L.A. ? Et bien non.
« Je veux toujours défier les probabilités. Quand j’ai vu que le tirage a donné huit fois les Clippers, je me suis dit que j’irai à l’opposé », racontait Arenas au Washington Post.
Voilà comment a débuté l’aventure à D.C.
29 points, 6 passes de moyenne… et pas un All-Star
Le meneur fantasque a encore passé un cap au sein de la capitale fédérale. Il s’est vite affirmé comme l’un des scoreurs les plus prolifiques de la ligue. Avec un jeu en avance sur son temps. Bombes de loin, crossovers, attaques du cercle… un pur régal. Et pourtant, il n’était pas forcément le plus populaire auprès des coaches ou des fans. La preuve, malgré 29 points et 6 passes de moyenne, Gilbert Arenas n’a pas été retenu pour le All-Star Game en 2006. Ni dans le cinq majeur, ni en tant que remplaçant. C’est à la suite d’un forfait de Jermaine O’Neal qu’il a finalement été convié à l’événement.
Comment Gilbert Arenas a confié les Wizards à John Wall de manière classe