« On va retrouver nos meilleurs amis », nous lâchait Nicolas Batum hier après la victoire en quart de finale face à la Slovénie.Ces meilleurs amis, ce sont les Espagnols. Et c’est en réalité les meilleurs ennemis des Bleus. Ces cinq dernières années, France et Espagne se sont croisées à cinq reprises sur le terrain lors de compétitions officielles. Et l’équipe de France n’a remporté qu’une seule de ces cinq confrontations, en match de poule lors du Mondial 2010. En 2009 comme en 2012, la défaite face à la Roja avait valu à la bande de Parker une élimination en quart de finale, le match le plus important d’une compétition. La défaite la plus douloureuse.
Championnat d’Europe 2009 : Victoire de l’Espagne 86-66 Championnat du Monde 2010 : Victoire de la France 72-66 Championnat d’Europe 2011 : Victoire de l’Espagne 96-69 Championnat d’Europe 2011 : Victoire de l’Espagne 98-85 Jeux Olympiques 2012 : Victoire de l’Espagne 66-59
« L’Espagne est toujours montée en régime. Elle gagne les matches qu’il faut gagner. Ils perdent toujours un match en poule mais ils sont là sur les matches qui comptent. L’Espagne est très, très forte pour ça », explique Tony Parker.Le côté tacticien et « vicieux » des joueurs espagnols a tendance à agacer, mais la sélection ibérique prouve depuis plusieurs années maintenant qu’elle est la meilleure et la plus talentueuse équipe européenne.
« S’il n’y avait pas cette génération, j’aurais beaucoup plus de médailles », plaisante le meneur des Bleus.Si la France cherche depuis des années maintenant à mettre fin au règne des Espagnols, Tony Parker a précisé que le champion d’Europe était avant tout un modèle pour lui.
« C’est la meilleure équipe depuis 6-7 ans. C’est un exemple pour nous, on veut arriver où ils sont. Il n’y pas de honte, ils sont meilleurs que nous chaque année. Nous, chaque année, on progresse et on continue d’avancer. On progresse en attaque. L’année dernière, on n’est pas passé loin. »Demain, la France retrouvera l’Espagne en demi-finale dans ce qui est déjà décrit comme une finale avant l’heure par son côté historique. Pour le meneur des Bleus, ça va même beaucoup plus loin puisqu’il estime que le vainqueur de la rencontre aura de grandes chances de remporter le tournoi.
« Je pense que l’équipe qui gagnera demain gagnera le championnat d’Europe. »Une victoire leur permettra en tout cas d’atteindre la finale du championnat d’Europe et de se rapprocher de cette médaille d’or tant convoitée.