« Je voulais prendre 30 rebonds », a-t-il d’ailleurs expliqué à Adrian Wojnarowski après coup. « Je suis dégoûté de ne pas y être parvenu. »Il aura donc dû se « contenter » d’une ligne de stats à 17 pts (8/14), 26 rbds, 2 pds et 2 ctrs en 34 minutes. Certes, il ne s’agissait que des Charlotte Bobcats en face, mais tout de même, le message est passé : D12 est de retour et il entend bien retrouver son statut. Et pour cela, la première étape était de retrouver sa condition physique. Même s’il semblait être plus en jambes sur la fin de la saison dernière, jamais, lorsqu’il était aux Lakers, on ne l’avait senti réellement en forme. On se demandait même si son opération du dos ne l’avait pas privé définitivement de ses qualités athlétiques exceptionnelles. Or sans elles, il ne restait pas grand-chose du joueur dominateur qu’on avait pu voir durant les meilleures saisons d’Orlando. Privé de son jump et de sa puissance, ses lacunes techniques et tactiques n’en étaient que plus flagrantes. Incapable de prendre la position poste bas correctement, en difficulté sur le jeu sur pick-and-roll même avec Steve Nash comme partenaire, limité dans le jeu offensif à plus de 2,50 m du cercle, Howard était perdu comme jamais. C’est pourquoi l’option de Houston était la plus alléchante pour lui et pourquoi il veut désormais la saisir à bras le corps. Après les deux volumes du « Dwightmare » de sinistre mémoire, D12 sait qu’il a grillé toutes ses cartouches et que si les choses ne marchent pas à Houston, la faute lui en incombera forcément. Un état de fait dont il a désormais pleinement conscience et qui lui est apparu comme une révélation, hier, au moment de monter sur le terrain pour la première fois avec sa nouvelle équipe.
[superquote pos="d"]"Voici ce que j’ai choisi, je ne vais pas gâcher tout ça"[/superquote]« Quand je me suis levé et que j’ai regardé autour de moi, je me suis dit ‘‘J’ai une opportunité incroyable ici et je ne vais pas la gâcher’’. Ça m’est tombé dessus tout d’un coup : voici ce que j’ai choisi, ce que j’ai décidé de faire. Je ne vais pas gâcher tout ça. »Comme souvent ces dernières années avec Dwight Howard, on est quand même assez stupéfait qu’il admette une telle chose à la presse. Non pas le sentiment en lui-même, mais le fait qu’il ait dû attendre le premier match de la saison régulière pour se rendre compte pleinement que ce sont avant tout ses choix à lui qui dictent son propre destin. Surtout maintenant qu’il a visiblement retrouvé tous ses moyens physiques.
« La saison dernière, il ne bougeait pas du tout comme il l’a fait durant toute la présaison cette année. On dirait un tout autre joueur », estime même Steve Clifford, le malheureux coach de Charlotte.Du coup, avec un effectif jeune et talentueux autour de lui, une franchise qui a tout mis en œuvre, deux ans durant, pour pouvoir le faire venir et une santé retrouvée, Dwight Howard n’a effectivement plus aucune excuse pour tirer le maximum de l’opportunité qui se présente à lui. Il n'en connaîtra sans doute pas de plus belle ailleurs...