Les joueurs du Magic n’ont pas hésité. Quand l’issue du duel contre les Warriors se dessinait, ils se sont naturellement tournés vers Evan Fournier. Le patron s’est exécuté. Il a pris à son compte la possession la plus cruciale de la partie. Devant lui, un client. Draymond Green. Ancien lauréat du trophée de meilleur défenseur. Peu importe. Le Français l’a fixé, puis débordé à la suite d’un changement avant de finir en layup dans le trafic, offrant ainsi à Orlando une avance plus confortable de trois points à 9,3 secondes du buzzer. La conclusion d’un nouveau coup de chaud du natif de Saint-Maurice (Val-de-Marne). Avec 32 points à son actif – record en carrière égalé – il a mené son équipe à la victoire.
« C’était très bien joué », notait son coach Steve Clifford en faisant référence au panier pour la gagne inscrit par l’arrière tricolore. « Il ne fait pas que scorer. Il le fait avec efficacité. 32 points en 21 tirs, c’est efficace ! »
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32 points à 13 sur 21 aux tirs dont 6 sur 10 derrière la ligne à trois-points. Une prestation digne des meilleurs joueurs de la ligue à son poste. Fournier n’a jamais été très maladroit (44% de réussite depuis le début de sa carrière) mais il a parfois été irrégulier. Avec donc des hauts et des bas au fur-et-à-mesure des saisons. C’est humain. Mais les basketteurs NBA sont les meilleurs au monde et ils travaillent durement pour justement enchaîner les performances sans perdre en efficacité. Et le Français est réputé pour son éthique professionnel. Un boulot qui porte sans doute ses fruits aujourd’hui.
Evan Fournier, meilleur départ de sa carrière
Pourtant, une période délicate, il en a connu une il y a à peine un mois. Début novembre, il se cassait les dents sur la défense du Thunder. 4 petits points avec un vilain 0 sur 7 aux tirs. Le lendemain, il faisait un peu mieux avec 9 pions contre les Mavericks. Tout de même bien loin de ses standards. Peut-être que ces deux sorties ont fait office de déclic. Ou pas. Mais toujours est-il qu’Evan Fournier a mis le pied sur l’accélérateur sans s’arrêter depuis.
Il culmine à presque 23 points (49% aux tirs et 48% à trois-points) et 4 passes sur les 11 derniers matches. De quoi maintenir le Magic à flots en l’absence de Nikola Vucevic, Al-Farouq Aminu et Michael Carter-Williams. Malgré les forfaits, les Floridiens ont gagné 6 des 11 rencontres en question. Et ils peuvent remercier leur leader offensif, qui a atteint la barre des 30 points à deux reprises sur les trois derniers matches.
Pour l’instant, le joueur de 27 ans est lancé pour réaliser sa meilleure saison (19,2 pts de moyenne) depuis son arrivée en NBA en 2012. Dans la lignée de son excellente Coupe du Monde, qu’il avait terminé dans l’équipe-type de la compétition. Maintenant il va falloir tenir sur la durée pour emmener Orlando en playoffs pour une deuxième année consécutive. Ce n’est pas encore le moment de sabrer le champagne. Gardons-le bien au chaud.