« Une saison NBA c’est 82 matches, puis des play-offs avec avantage du terrain. Là, l’équipe qui gagnera sera championne d’un... tournoi, disputé avec peu de préparation, sans avantage de terrain. Des joueurs vont choisir de ne pas y participer. Dans certaines équipes, il y aura des blessés qui vont revenir alors qu’ils n’auraient pas dû rejouer au printemps. Les choses sont un peu faussées. »
Du coup, le Français du Orlando Magic explique que le futur champion NBA sera vu comme un champion moins « valable » que les autres :« A la limite, pour les futurs champions, ce n’est pas juste. Eux se seront démontés pour gagner et ils seront moins respectés qu’un vrai champion après une saison complète. Alors, bien sûr, cette équipe sera une très bonne équipe, mais elle n’aura pas eu le parcours normal qui mène à un titre NBA. »
Certes il assure que c’est injuste. Mais il les compare aussi à « un VRAI champion ». Faut-il en conclure que le champion NBA n’en sera pas un vrai ? Ce n’est pas tout fait ce qu’Evan Fournier dit, il peut même avoir utilisé cette formule en raccourci pour dire que ce ne sera pas un champion « classique ». Mais on sent que dans l’esprit de beaucoup, le trophée et les bagues de cette année n’auront pas la même valeur ou la même saveur. Pourtant, il n’a pas tort : « elle n’aura pas eu un parcours normal qui mène à un titre NBA ». Et c’était justement ça qui faisait qu’elle méritera autant de respect que n’importe quelle franchise titrée. C’est un peu l’avis de Steve Kerr au passage :« Dans mon esprit, ça va être une épopée brutale et difficile pour gagner ce titre. »
C’est exactement pour ça que le champion méritera énormément de respect.