« On savait ce qu’il pouvait faire sur ce duel [avec Nikola Jokic] », confie le coach.
L’ancien All-Star a passé 23 minutes sur le terrain. Pour un double-double à l’arrivée : 12 points (5 sur 6 aux tirs) et 11 rebonds. Avec un différentiel de +7. Ses rebonds ont surtout fait la différence. Parce que si les Lakers trouvaient moins souvent la cible que leurs adversaires, ils pouvaient compter sur leur pivot pour ramasser les miettes et les convertir en paniers faciles. 4 rebonds offensifs qui ont mené à 8 points dans le premier quart temps par exemple.« Il s’est baladé », grognait Mike Malone, l’entraîneur des Nuggets. « Dwight a commencé à prendre un paquet de rebonds », résumait plus simplement A.D.
"Dwight Howard est une bête !"
Les Angelenos ont récolté 12 rebonds offensifs au total dont la moitié pour le seul Howard. Une statistique qui fait vraiment la différence sur un match aussi serré. Mais il ne s’est pas contenté de ça. Depuis le début, qu’il soit titulaire ou remplaçant, le géant a pour mission de se coltiner Nikola Jokic. De le ralentir, certes, mais aussi de l’agacer, de le faire douter, de s’installer dans sa tête. Un rôle ingrat mais très important, qui correspond à merveille au vétéran. Alors il n’hésite pas à en faire des tonnes. En exagérant chaque contact, en râlant, en mettant des coups en douce au Serbe, en le chambrant, etc. Une vraie peste. Utile. Efficace.« Dwight nous apporte de l’énergie. Il fait exactement ce que nous recherchons », poursuit Vogel.
Sa défense sur le « Joker » porte ses fruits. Hier soir, la superstar des Nuggets a fini avec 16 points et 4 passes décisives. Bien loin de ses performances lors des deux premiers tours. Il a aussi écopé de 5 fautes, plusieurs provoquées par Dwight Howard. Ciblé, attaqué, provoqué, la déroute de Nikola Jokic fatale aux Nuggets« Dwight est une bête. Il nous a donné des opportunités quand nous avons manqué nos tirs. Rebonds offensifs, défensifs… Il a contrôlé la raquette.
On savait qu’on s’était fait manger aux rebonds dans le Game 3 donc on voulait corriger ça. Dwight a amené sa présence physique. Ça nous a fait du bien », expliquait LeBron James.
Dwight Howard a du mérite. Il est arrivé l’été dernier aux Lakers tout en sachant que c’était probablement l’une de ses dernières chances de se relancer en NBA. Voire sa dernière chance. Malgré son statut d’ex-superstar, il a promis de se plier au collectif et il le fait. Il ne réclame pas la balle au poste comme lors des années précédentes. Il ne rechigne pas à la tâche, même quand il s’agit de poser 10 écrans sans toucher la gonfle. Son attitude a changé. Il est resté le même – chiant – mais tout en se montrant beaucoup plus compétitif. Et c’est récompensé avec la confiance de ses coaches et de ses coéquipiers. Peut-être bientôt avec une bague. Dwight Howard dépasse-t-il les bornes avec ses provocations sur Jokic ?