Quel casse-b****. Nikola Jokic doit s’arracher les quelques poils qui se dressent sur son crâne à chaque fois qu’il se retrouve opposé à Dwight Howard sur le terrain. Parce que le pivot des Los Angeles Lakers, dont le rôle consiste principalement à rendre fou le Serbe, n’hésite pas à piocher dans le petit dictionnaire du vice rédigé par Dennis Rodman, Bill Laimbeer et les « Bad Boys » de Detroit pour défendre sur la superstar des Denver Nuggets. Ça cogne, ça râle, ça provoque, ça chambre et ça pleure. Le vrai poison par excellence.
C’est exactement ce que les Californiens demandent à leur intérieur. Ancien candidat au MVP, D12 occupe un poste réduit mais… paradoxalement important sous la tunique mauve et or. Il peut avoir un impact sur cette série. Il a même déjà un impact sur cette série. En harcelant Jokic. Bien au-delà des limites du parquet.
« Nous sommes dans le même hôtel. Dès qu’il sort de sa chambre, je lui fais savoir que je suis là. Que je serai là toute la série. Concentré sur lui. Et dès que je rentre sur le terrain, je lui fais savoir que je suis encore là », commente Dwight Howard.
Une attitude insupportable pour l’adversaire mais bénéfique pour son équipe. Digne de Rodman sur Karl Malone lors des finales 97 et 98. Avec évidemment, en plus des petits coups de coude en douce, des blocks illégaux et des jérémiades, des mots. Des vannes.
« Rentrez chez vous », criait par exemple le vétéran en direction du banc des Nuggets après le panier au buzzer d’Anthony Davis lors du Game 2.
Dwight Howard, un combat physique et mental avec Nikola Jokic
Howard tient à rentrer dans la tête de Jokic – pas sûr que ce soit possible cela dit. Il le pique dès qu’il en a l’occasion. Comme lorsque les Nuggets ont fait passer leur All-Star sur Davis en défense. S’en sont suivis des « Thanksgiving, steak, filet mignon et verre de champagne », balancés par le pivot et son coéquipier JaVale McGee. Une manière d’indiquer au « Joker » qu’A.D. allait le dévorer comme un repas de fête.
Dwight Howard ne voit pas les Lakers affronter Milwaukee en Finales
Est-ce que ça va trop loin ? Bien sûr que non ! C’est validé. Ça joue. La NBA un peu à l’ancienne. Surtout que ça, là, dans le fond, c’est rien. C’est petit, c’est moche. Mais c’est le jeu. Ça fait partie du folklore. Puis ça pèse mine de rien.
Dwight Howard fait du bien aux Lakers à chacune de ses entrées sur le parquet. 13 points dans le Game 1. +10 de différentiel dans le Game 2. Il s’est trouvé une vocation. Après tout, il a toujours été agaçant. Mais là, au moins, il est compétitif.
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