« On a regardé ce qui se faisait dans le baseball, on prête attention aux négociations dans le football (américain), et mon attente est que, d’ici à la saison prochaine, nous ferons des tests sanguins pour l’hormone de croissance humaine », lâche David Stern.Enfin, serait-on tenté de dire. Pendant des années, la position de la NBA était que ce type de produit n'apportait rien aux joueurs et qu'il n'y avait donc pas de problème de dopage dans la ligue. Lors des discussions pour le dernier CBA, les deux parties se sont mises d'accord pour un nombre accru de tests, avec notamment deux tests lors de l'intersaison (ce qui en soit n'est un progrès que très léger), et se sont accordées pour ne tester les hormones de croissance que lorsqu'un test serait jugé fiable. Pour rappel, un tel test existe depuis plusieurs années et a déjà été utilisé aux Jeux Olympiques et dans d'autres épreuves... Il est donc considéré comme fiable depuis plusieurs années par une grande majorité d'experts scientifiques, comme le rappelait l'USADA en janvier dernier. Maintenant que la MLB a adopté l'utilisation de ce test, dans le sillage de tous les scandales qui touchent le sport US, et après les déclarations de députés comme Elijah Cummings (qui a mené des auditions de scientifiques pour déterminer que ces tests étaient fiables) qui fustigeait en décembre la réticence de la NFL et de ses joueurs à accepter le test sur les hormones de croissance et qui disait plus ou moins la même chose sur la NBA, la ligue de basket semble donc enfin prête à accepter la fiabilité de ce dépistage et à le mettre en oeuvre pour lutter contre le dopage. Si David Stern semble confiant en ses joueurs, il refuse désormais d'affirmer qu'il n'y a aucun problème et tient à mettre en place une politique plus regardante sur le dopage.
« Si je dis que je ne suis pas concerné, tout le monde dira que je suis un Pollyanna (héroïne de roman qui voit toujours le bon côté des choses). Je n’ai aucune raison de dire qu'il n'y a pas de dopage ni de dire qu'il y en a. Mais je pense et j’espère que l'usage de produits dopants n'est pas largement répandu en NBA », indique un David Stern, résolument optimiste à Sports Illustrated.Bien évidemment, impossible d'affirmer si des joueurs NBA (ni dans quelle proportion) utilisent des hormones de croissance. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'y aucune raison logique pour que la NBA - de toutes les ligues et fédérations de sports demandant autant de qualités athlétiques, avec des athlètes très haut niveau, des esprits de compétition (voire des égos) aussi grands que les enjeux financiers - soit la seule, avec le tennis (qui est une sacrée nébuleuse) où aucune star n'ait jamais