"Tout le monde l'aime. Vous saviez que c'était un super joueur de basket ? Quelqu'un le savait ? Il était un peu trop petit pour jouer en NBA, mais il avait du talent. J'ai lu une histoire sur ce match impossible à gagner qu'il a réussi à remporter avec son équipe".
Ce dont parle Donald Trump, c'est d'une petite histoire locale, qui implique non seulement Anthony Fauci, mais aussi un nom bien plus connu par les fans de basket, particulièrement à New York : Donnie Walsh. Dans le Wall Street Journal, Ben Cohen raconte ainsi cette tranche de vie sportive qui remonte à plus de 60 ans. En 1958, Walsh est une star locale en high school avec son équipe de Fordham et, de l'aveu de Larry Brown, le meilleur jeune joueur de New York City à cette époque. Un brillant avenir est promis à celui qui ira ensuite à North Carolina pour être coaché par le légendaire Dean Smith et deviendra coach et General Manager des Indiana Pacers et des New York Knicks. Le prochain match met aux prises son équipe des Rams et les Raiders du lycée de Regis High. Fordham est la meilleure équipe du coin, joue sur son terrain et n'a aucune raison de craindre les Raiders, qui ont perdu 16 de leurs 17 matches cette saison-là. Et pourtant... Ceux qui ont assisté à cette rencontre à l'époque se souviennent comment le capitaine de Regis High, un petit meneur du nom d'Anthony Fauci, a guidé ses troupes vers la victoire (64-51) la plus étonnante du basket de lycée à cette époque. Donnie Walsh ne se souvient pas précisément de Fauci, mais n'a pas oublié la défaite."Comment on a pu perdre ce match... Ils étaient à 1-16. On valait mieux que ça. Quand on m'a rappelé que c'était en plus sur notre terrain, j'étais mystifié. J'avais dû faire un sacré match de merde. Aujourd'hui, je vois ce gars à la télévision et je me dis que son école doit être sacrément fière de lui. Il est éloquent, intelligent et tout le monde ici l'écoute", a déclaré Walsh dans le WSJ.
S'il a rapidement bifurqué vers l'immunologie avec brio, Anthony Fauci a toujours gardé le basket dans son coeur. Ce n'est pas un hasard s'il a participé à deux lives Instagram avec Stephen Curry et Mike Krzyzewski pour répondre à leurs questions. Lors de sa discussion avec Coach K, il a d'ailleurs utilisé des termes de basket pour expliquer la situation."Pour résumer, nous affrontons une équipe très puissante. C'est le virus. Ce que nous avons besoin de faire, c'est une presse tout terrain. On ne peut pas le laisser avoir le ballon et dribbler. Il faut être sur lui constamment. C'est notre seule arme à l'heure actuelle. Nous n'en sommes qu'à la mi-temps et c'est un combat. Pour poursuivre l'analogie, ce serait génial de faire le dos rond et de revenir flamboyants du vestiaire en deuxième mi-temps. Si on ne fait pas ça, ce sera très dur pour nous, en tant qu'équipe".
Un discours réaliste et combatif que Donald Trump a mis beaucoup de temps à assimiler, lui qui qualifiait encore le COVID-19 de "grosse grippe" il n'y a pas si longtemps. Les Etats-Unis déplorent à ce jour plus de 245 000 personnes contaminées et 6 000 morts liées au coronavirus.