« Anthony Slater : - Est-ce qu’il peut occuper un rôle à la James Harden ? Kevin Durant : - Je ne dis pas qu’il est le remplaçant de James, nous avons dépassé ce cap-là. Mais, oui, il peut sortir du banc, marquer des paniers et créer du jeu. C’est un très bon joueur. On entend des choses sur lui et les gens se sont déjà fait leur opinion à ce sujet mais ce n’est pas vrai. Il sait jouer au basket. Il faut qu’il joue son jeu et qu’il soit agressif. »Dion Waiters n’est pas et ne sera jamais le nouveau James Harden à Oklahoma City. Mais il est vrai que son rôle rappelle celui du barbu exilé dans le Texas. Le natif de Philadelphie sera chargé de créer du jeu et d’apporter du dynamisme en attaque en sortie de banc, un rôle habituellement réservé à Reggie Jackson (poussé vers la sortie ?).
Comment redonner confiance à Dion Waiters ?
[caption id="attachment_96825" align="alignleft" width="300"] Dion Waiters était déjà suivi par le Thunder lorsqu'il jouait à Syracuse.[/caption] Le talent de Dion Waiters est rarement nié. Le joueur de 23 ans connait actuellement la plus mauvaise saison de sa carrière, Autant en termes de statistiques que de temps de jeu (10,5 pts en 24 minutes), mais il a déjà prouvé par le passé sa capacité à faire la différence balle en main. Sa sélection de shoot est parfois douteuse, ce qui explique en partie ses pourcentages (42% en carrière) mais ses qualités de slasheur sont appréciées. Il a le profil du sixième homme idéal à ceci près qu’il est considéré comme une tête de lard par une large partie du public. Lorsque l’on pense à Waiters, on pense à ses déclarations tantôt hautaines, tantôt déplacées dans la presse, sa presque-trop-grande confiance en soi ainsi que ses clashs avec ses coéquipiers, Kyrie Irving en tête. Cette attitude cache peut-être simplement un besoin d’affection.[superquote pos="d"]"Dion ne se sentait pas désiré ces deux dernières années. Ici, il va vite se sentir désiré." Kevin Durant[/superquote]« Il ne se sentait pas désiré. Ici, il va se sentir désiré et on va rapidement le mettre à l’aise », prévient déjà Kevin Durant.La star du Thunder a vite saisi le personnage et les enjeux. Si Dion Waiters est en confiance, il peut briller. J.R. Smith a réussi la meilleure saison de sa carrière – lorsqu’il a été élu meilleur sixième homme il y a deux ans – lorsqu’il était bien entouré par des vétérans et coaché par son père spirituel Mike Woodson. Espérons que l’ancien joueur des Cavaliers se découvrent au sein du Thunder, une organisation équilibré avec un groupe soudé et plusieurs voix fortes dans le vestiaire (Kendrick Perkins, Nick Collison sans compter l’influence de Durant et Westbrook).
« On le suit depuis son passage à Syracuse », prévient Sam Presti, le GM du Thunder. « C’est un scoreur de plus qui nous apporte de la profondeur de banc et de la flexibilité. Nous avons beaucoup de respect pour sa combativité et son esprit de compétiteur. C’est un joueur physique qui peut créer du jeu. Nous sommes ravis de l’accueillir. »Le discours est politique mais il semble juste. Les qualités athlétiques de Dion Waiters correspondent au style de jeu prôné par le Thunder et, encore une fois, seul son mental dictera de la réussite ou non de ce transfert. C’est un risque pour Oklahoma City mais un risque à prendre. Revenons-en à James Harden. Kevin Durant n’a sans doute pas digéré le départ de son ami. Il n’a pas digéré non plus les décisions de ses dirigeants près de leurs sous. Il veut gagner. Et pour gagner, il faut payer la Luxury Tax, ce que s’est refusée la franchise pendant trop longtemps. L’organisation en est désormais condamnée à tenter des coups à un an et demi de l’expiration du contrat de sa superstar. Car seule une bague pourra définitivement faire oublier James Harden dans l’Oklahoma. Retrouvez aussi : Notre analyse de l'échange à trois entre les Cavaliers, le Thunder et les Knicks.