Le 9 février 2011 reste probablement une journée noire pour tous les fans du Utah Jazz. Ce soir d’hiver quelconque, en plein milieu de la saison régulière, lors d’un match face aux Chicago Bulls sans réel enjeu, Jerry Sloan (alors l’un des coaches professionnels en place depuis le plus grand nombre d’années) a décidé de raccrocher après un énième accrochage avec son meneur, Deron Williams.
Dans la foulée, moins de deux semaines plus tard, Deron Williams se faisait transférer aux Brooklyn Nets et la franchise devait se lancer dans une longue période de reconstruction dont elle commence seulement à récolter les fruits.
Pour D-Will, cet épisode marque également le début de sa lente descente aux enfers. Même s’il a connu une ou deux belles saisons aux Nets d’un point de vue statistique, jamais il n’a eu autant d’impact que lorsqu’il évoluait dans le système de Jerry Sloan et il s’est mis à chuter progressivement jusqu’à totalement disparaître. Du moment où il a quitté Utah, plus personne ne s'est plus jamais demandé qui, de Chris Paul ou de lui, était le meilleur joueur...
Atteint de la maladie de Parkison, Jerry Sloan n’est semble-t-il aujourd’hui pas au mieux de sa forme et c’est peut-être ce qui a poussé Deron Williams à s’entretenir avec son ancien coach afin que les deux hommes puissent enfin se dire leurs quatre vérités en face et mettre tout ça derrière eux.
« Il n’oublie pas grand choses, notamment les fois où je l’ai énervé ou les choses que j’ai pu faire pour l’énerver », a expliqué Deron Williams à utahjazz.com.
« Il m’a clairement dit tout ça et c’est normal. Il a aussi été très sympa sur d’autres sujets. C’était vraiment du Coach Sloan pur jus. Ceux qui le connaissent savent qu’il n’a jamais été du genre à se cacher au moment de te dire la vérité ou les choses telles qu’il les ressent. »
C'est bien que Deron Williams et Jerry Sloan aient finalement pu parler, mais quel gâchis...
