« Phil est venu me voir et m’a dit ‘Dennis, avant que nous te mettions dans l’équipe, peux-tu me faire une faveur ?’. Je lui demande ‘C’est quoi, Phil ?’ », se souvient Dennis Rodman dans le podcast Thuzio Live & Unfiltered. « Il me dit ‘Pourrais-tu aller voir Scottie et lui dire que tu es désolé ?’
Je lui demande ‘Désolé pour quoi ?’. Il me répond ‘Tu sais, cette série entre vous en 91.’ Je lui dis ‘Tu veux que j’aille m’excuser pour ça ?’. Il m’a dit ‘Est-ce que tu pourrais simplement le faire ?’ J’ai dit d’accord. J’ai été voir Scottie : ‘Scottie, désolé pour ça, mec, tu sais, pour t’avoir poussé hors du terrain.’ Scottie m’a répondu : ’T’inquiète pas pour ça, c’est OK, on veut juste gagner des titres. T’es avec nous ?’ J’ai dit ‘Putain ouais, je suis avec vous.’
Et c’est comme ça que j’ai signé mon contrat juste là, j’ai dû m’excuser auprès de Scottie ! (il se marre)
C’est l’unique raison pour laquelle j’ai pu être un Chicago Bull, j’ai dû lui demander pardon, et après le reste fait partie de l’histoire. »
Peut-être que ce n’était pas la peine. Mais Phil Jackson, en fin psychologue, a compris qu’il valait mieux mettre directement ce genre de choses à plat. La suite a démontré, et The Last Dance le prouve bien, que les non-dits et les susceptibilités pouvaient être à l’origine de tensions. La rancoeur de Scottie Pippen vis-à-vis de Jerry Krause s’est avéré suffisamment forte pour qu’il soit préférable qu’il n’en traîne pas une supplémentaire envers son coéquipier… Au final, ça valait le coup pour The Worm de faire amende honorable.