"Il y avait une grosse division entre les propriétaires des petits et des gros marchés. Ils se plaignaient que des villes comme la notre pouvaient attirer plus facilement des free agents. Certains disaient : 'Ce n'est pas juste, les Lakers peuvent avoir les joueurs qu'il veulent, surtout avec leur nouveau contrat TV. On va se battre pour un meilleur partage des revenus. Si on ne peut pas vous battre sur le terrain; dans ce cas on le fera en salle de réunion car c'est notre seul espoir'".Alors même que les différents protagonistes parviennent enfin à trouver un accord, Jerry Buss négocie tranquillement l'arrivée de Chris Paul aux Los Angeles Lakers en l'échange de Pau Gasol (envoyé à Houston) et Lamar Odom. Et vlan, prend ça dans ta face proprio des marchés pourris (humour). A l'époque, les New Orleans Hornets sont la propriété de la ligue elle-même et Dell Demps, le GM, est censé avoir les pleins pouvoirs. Evidemment, le transfert fuite immédiatement dans la presse et il n'est pas au goût de tout le monde...
"Dan Gilbert était tellement en colère qu'il a envoyé un mail incendier à la ligue. Il râlait, expliquant que la ligue se limiterait bientôt à des matches d'opposition entre les Harlem Globe Trotters (gros marchés) et les Washington Generals (petits marchés)." "David (Stern) venait de mettre tout le monde sur la même longueur d'ondes et là : surprise, les Lakers ont recruté Chris Paul ! Je suis sûr que si nous avions un peu attendu, leurs têtes n'auraient pas explosé de la sorte."Mauvais timing. Finalement, David Stern posera son veto pour des raisons "basket"... En revanche, le mal était déjà fait pour Lamar Odom et Pau Gasol. Enfin surtout pour le premier cité.
"Le trade a terriblement affecté Lamar au point où il ne pouvait même plus se concentrer et tenir un entraînement. Pau a lui fait comme si de rien n'était et gérait les choses avec beaucoup de professionnalisme. On devait donc immédiatement trader Lamar Odom."Les Lakers trouveront donc un partenaire en la personne des Mavericks. Odom est bazardé à Dallas où il ne retrouvera jamais son niveau de jeu. Trop émotif, le natif du Queens a dû se sentir trahi et paniqué à l'idée de "quitter une ville et une équipe qu'il adore". Sixième homme de luxe et champion NBA en 2011, Lamar Odom est aujourd'hui un paria...