« C’est notre joueur le plus important. Il est régulier et consistant depuis deux ans et demi. Il rend les choses plus faciles et il a tellement d’impact sur le jeu. Il a été énorme près du cercle mais ce n’est pas seulement son scoring, il nous apporte beaucoup en défense. »Mais pour qui est réservé ce compliment ? A Miami, LeBron James est coutumier des louanges. Le quadruple MVP de la ligue est sans aucun doute le meilleur joueur de la planète. Dwyane Wade est un icône, notamment au Heat, sa franchise de toujours. Pourtant, ces compliments d’Erik Spoelstra sont adressés à Chris Bosh. A chaque fois que le coach des champions en titre parle de son intérieur, certains mots reviennent : « crucial, déterminant, important. » « James Wiseman me fait penser à Chris Bosh mais en bien plus athlétique » Raillé – à tort – par les fans et mêmes certains observateurs, le natif de Dallas est essentiel. Sans lui, il n’y aurait pas de « Big Three » à Miami. Et pour cause, la légende raconte qu’il serait à l’origine de l’association avec ses deux potes, LeBron James et Dwyane Wade. Son agent, Henry Thomas, qui gère également les intérêts de Wade, a dévoilé les dessous de la signature des trois superstars à South Beach en 2010.
« Il était l’homme clé dans cette décision. Avant que Chris ne prenne la décision de venir à Miami, Dwyane hésitait encore. Il discutait avec les mêmes équipes que Chris. Le choix de Chris a eu un gros impact sur la décision de Dwyane de rester-là et je pense que ça a forcément eu un impact sur la venue de LeBron. »Pointé du doigt pour ses statistiques en baisse – nous reviendrons sur ce point par la suite –, moqué pour ses pleurs dans le vestiaire après une défaite du Heat, Chris Bosh a connu ses moments de gloire depuis son arrivée sur Biscayne Boulevard. Ceux-ci ont souvent été oubliés ou effacés par les performances de LeBron, Wade ou Ray Allen. Quelqu’un se souvient-il que Miami était proche de passer à la trappe contre Boston en 2012 avant que Bosh revienne de sa blessure aux abdominaux ? Lors du Game 7 de la finale de Conférence face aux Celtics, le troisième homme a inscrit trois paniers décisifs derrière l’arc. Trois paniers qui ont propulsé le Heat vers une troisième finale NBA – la deuxième sous l’ère du « Big Three » – remportée facilement face au Thunder. En revanche, tout le monde se souvient de son rebond offensif lors du Game 6 face aux Spurs. Un rebond offensif à l’image des sacrifices réalisés par Chris Bosh depuis son arrivée à Miami. Un rebond offensif qui a mené au tir de légende de Ray Allen et – de manière plus ou moins indirecte – au deuxième sacre des trois amis. Malgré ses exploits répétés, il n’est toujours pas jugé à sa juste valeur. Certains fans se sont même indignés de sa présence au All-Star Game à New Orleans.