En grand pourfendeur du « small ball » et inébranlable défenseur des « big men », Charles Barkley a du mal à se prononcer sur le titre des Golden State Warriors, dont la récente épopée peut être interprétée comme un pied de nez à toutes ses théories. Il y a seulement une semaine, l'ancien ailier-fort des Philadelphia Sixers, des Phoenix Suns et des Houston Rockets nous expliquait que selon lui, la victoire des hommes de Steve Kerr faisait office d'exception confirmant la règle, et avait été rendue possible grâce à la présence exceptionnelle de deux shooteurs (Stephen Curry et Klay Thompson) dans les rangs d'Oakland. Puis « Sir Charles » de nous confirmer son amour invétéré pour les 'big men'.
Ce week-end, l'ancien intérieur d'1m98 pour 114 kilos (qui n'était donc pas l'un des plus imposants 'big men' physiquement de l'histoire) est de nouveau revenu sur les finales NBA auprès d'un média de la baie de San Francisco, CSNBayArea.com. Le consultant a laissé entendre que les absences côté Cavs ont joué un rôle crucial dans la série, et que au complet, l'équipe coachée par David Blatt aurait pu enrayer le « small ball » des Warriors :
« Je pense toujours que si Kevin Love et Kyrie Irving n'avaient pas été blessés, ils auraient gagné la série. LeBron n'avait plus assez d'énergie. Et si vous rajoutez ces deux All-Star, les Warriors auraient peut-être encore gagné, mais j'aurais vraiment misé sur les Cavs s'ils avaient été au complet. LeBron devrait appeler son film Trainwreck 2, parce que les finales étaient Trainwreck 1. »
Charles Barkley faisait alors référence au film dans lequel le quadruple MVP des Cavaliers fait une apparition, « trainwreck » signifiant « accident ferroviaire » ou « catastrophe » dans la langue de Molière. « Sir Charles » avait certainement préparé en amont sa jolie punchline. Il a souhaité ensuite continuer à relativiser la victoire des Warriors (ou plutôt, le succès du small ball), en critiquant la qualité des raquettes adverses qu'ils ont affrontées.
« Dans les playoffs, ils (les Warriors, ndlr) n'ont pas joué contre des 'big men' dominants. »
Et bim. Anthony Davis, Dwight Howard, Marc Gasol et Zach Randolph apprécieront.