« Ce qui se passe maintenant, c’est qu’on devient un cirque. Au lieu de parler d’égalité raciale, de justice raciale et de justice économique, nous passons tout notre temps à nous demander qui mettra un genou à terre et qui ne le fera pas, ce qu’il y aura d’écrit sur les bus ou sur les maillots. Je pense qu’on passe à côté de l’essentiel. »
Les questions générées par ses initiatives font qu’on oublie de parler du fond du combat, pour Sir Charles.« Nous avons besoin d’une réforme de la police, d’une réforme des prisons. Ce sont les deux premières choses dont il faut s’occuper. Nous avons de la police, que les bons policiers fassent le ménage parmi les mauvais policiers. (…) Quand on passe notre temps à parler de ce qu’il y a sur les maillots, ce qu’il y a sur les bus, qui met un genou à terre ou pas, ça va à l’encontre de l’objectif. Je suis préoccupé par le fait que ça se transforme en cirque au lieu qu’on essaye de faire de bonnes choses. »
Anthony Davis explique pourquoi il ne mettra pas de message sur son maillot Les questions soulevées par Charles Barkley sont pertinentes. Historiquement, nombre de combats, légitimes ou moins, se sont enlisés parce que le débat sur la forme l’emportait sur le fond. Et c’est forcément amplifié quand autant de personnalités, dont les joueurs NBA, prennent part à une cause. Leur présence permet de sensibiliser le grand public, mais il faut réussir à transformer cette attention générée en attention sur la cause elle-même, et non sur les stars. Difficile d’en vouloir à la NBA de proposer une plate-forme d’expression à ses joueurs. Mais si les messages sur les bus ou les maillots ne s’accompagnent pas de vrais débats ou prise de position, le mouvement ne s’en trouvera pas aidé.