« Quand j’étais en Chine, je me sentais comme à la Oak Hill Academy [le célèbre lycée où ont été formés plusieurs joueurs NBA]. Je bossais sur mon jeu pour atteindre le plus haut niveau. J’étais encore blessé au tendon d’Achille et maintenant je suis en bonne santé. J’ai pu me concentrer sur le basket. »
Dix ans après avoir été le premier américain à sauter l’université pour jouer en Europe avant de s’inscrire à la draft, Brandon Jennings est de retour en NBA. Il a accepté d’affronter le processus. La Chine. La G-League. Puis un contrat de dix jours aux Bucks. Le vétéran est bien conscient de ce qui l’attend. Il doit faire ses preuves. Refaire ses preuves. Injuste. Ingrat. Mais ainsi fonctionne le business.« Je pense que c’est évident qu’il possède les capacités pour jouer en NBA. C’est juste une question de situation. L’été dernier n’était pas facile pour les joueurs libres. C’est rare un gars aussi talentueux qui signe un contrat de dix jours », remarque John Henson, seul joueur des Bucks qui faisait déjà partie de l’effectif quand Jennings était encore la star dans le Wisconsin.
B-Jennings n’a pas perdu de temps. Il a brillé dès sa première. Il a planté 16 points, pris 8 rebonds et délivré 12 passes décisives en sortant du banc contre les Memphis Grizzlies. Une sortie encourageante qui en appelle d’autres. A 28 ans, le meneur est encore jeune et suffisamment dynamique pour se montrer performant dans une ligue où son physique « fragile » est moins pénalisant qu’il y a quelques années. Le jeu a évolué. Il est de plus en plus rapide. A lui d’en profite pour (re)faire son trou. En faisant du neuf avec du vieux, les Bucks ont peut-être mis la main sur une bonne pioche. Comme en 2009, finalement.