Blake Griffin pour séduire Detroit... et sa population !
Une nouvelle salle a été construire en contre ville. Fini le légendaire mais sombre Palace d’Auburn Hills. Bienvenue à la Little Caesars Arena, enceinte toute pimpante qui sonne creux. Personne n’y va. Les tribunes sont vides et brancher son League Pass sur les Pistons piquent les yeux. Le taux de remplissage est le deuxième plus mauvais de la NBA devant les Hawks, toujours aussi impopulaires à Atlanta. La franchise de Géorgie est pourtant un modèle de réussite – sportive – pour Detroit après l’arrivée de Blake Griffin. L’intérieur All-Star n’a plus les mêmes qualités athlétiques que par le passé mais il reste un joueur très spectaculaire. Posters, dunks, passes dans le dos, dribbles entre les jambes. La panoplie pour faire le show. Un grand nom et des highlights pour enfin donner un peu d’engouement à l’organisation. Revenons à Atlanta. Quand Al Horford, Joe Johnson, Jeff Teague et compagnie volaient parmi les faucons, les Hawks attiraient un peu plus de monde à la salle. Surtout, ils squattaient les sommets de la Conférence Est tout en sachant pertinemment qu’ils n’avaient pas les armes pour aller plus haut. Ce n’est pas en réunissant les deuxièmes et troisièmes options qu’une équipe se fraie un chemin vers les sommets. Mais elle au moins le mérite de participer – aux playoffs ! – chaque année. Et bien peut-être que c’est exactement le but des Pistons. C’est en tout cas ce que ce transfert laisse penser. Hormis un premier tour en 2016 (un sweep contre les Cleveland Cavaliers), ils n’ont jamais joué au-delà du mois d’avril depuis 2009. Avec la paire Blake Griffin - Andre Drummond dans la peinture, ils se donnent enfin le droit d’y croire durablement. Pendant trois ou quatre ans. Le temps que le contrat gigantesque de « Quake » (signé pour 171 millions sur cinq ans par les Clippers en juillet dernier) paraisse de plus en plus dégueulasse. Une énorme partie de la masse salariale sera réservée au duo. Stan Van Gundy, en imaginant qu’il reste encore Président longtemps, en plus de sa casquette de coach, va devoir se révolutionner pour trouver des alternatives pas chères pour entourer tout ça. Tout en sachant que les Pistons n’ont toujours pas régler leur problème à la mène. Reggie Jackson est une bille – en comparaison de la concurrence en NBA – souvent blessée. Mais une bille qui palpe quand même 16, 17 puis 18 millions jusqu’en 2020. Difficile d’imaginer Detroit monter une formation en mesure de luter pour autre chose qu’un simple tour d’honneur avec de telles contraintes financières.Retour à zéro pour les Los Angeles Clippers ?
C’est un chemin vers la classe moyenne. Les Clippers, eux, ont pris la direction inverse. Finies, les saisons à 50 victoires et les sorties prématurées en playoffs. Retour aux sources. A la bonne loose. Enfin, peut-être pas. En tout cas, pas tout de suite. Tant que Lou Williams, Avery Bradley, Tobias Harris, Milos Teodosic, DeAndre Jordan et compagnie cohabitent ensemble, ils seront en course pour la post-saison. C’est le Miami Heat de la Conférence Ouest. Une collection de joueurs B, B+. Mais les Californiens auraient pour projet de se séparer de Williams et Jordan. Comme l’a écrit Shai Mamou, ce move ressemble à une prise de pouvoir de Jerry West. L’architecte des ex-Lakers et des Golden State Warriors actuels a pris place dans l’organigramme de la franchise l’été dernier.-
Blake Griffin tradé : un timing et une contrepartie qui posent question