CQFR : Le Heat retrouve les Finales NBA six ans après ! Cette force de caractère, elle n'est pas apparue par magie au fil de la saison. Lorsque le Miami Heat a drafté Bam Adebayo en 14e position en 2017, Pat Riley savait très exactement sur quel bonhomme il était en train de miser. Peut-être n'envisageait-il pas forcément que le garçon deviendrait aussi rapidement un All-Star et un joueur majeur de la ligue - car oui, il va falloir rapidement revoir son statut et sa place dans les classements de joueurs hypothétiques - mais le boss floridien avait compris qu'il avait un spécimen assez unique devant lui.BAM WITH THE SLAM! pic.twitter.com/gNkOejQZQd
— TSN (@TSN_Sports) September 28, 2020
Le workout où il trashtalké Pat Riley et le staff du Heat
Dans un excellent article de Zach Lowe publié en début de saison sur ESPN, on avait appris de quelle manière Adebayo avait tapé dans l'oeil du front office de Miami. Et avec le recul, c'était presque une évidence qu'avec un bon coach et un leader charismatique, Eldrice, de son vrai prénom, avait le même feu sacré que certaines légendes de la franchise avant lui. Avant la Draft, le Heat avait mis Adebayo à l'essai au milieu d'autres prospects. Sauf qu'il avait eu droit à un workout particulièrement hardcore afin de voir ce qu'il avait dans le ventre. Des membres du staff l'ont encerclé et lui ont balancé des ballons de façon aléatoire et dans tous les sens. Il les a tous attrapés. Un dirigeant du Heat lui a ensuite demandé à quel pourcentage il pouvait shooter à 3 points dans le corner à l'entraînement. Adebayo a répondu avec audace : 60%. "Prouve-le", lui a-t-il lancé. Adebayo en a marqué 31 sur 50 : 62%. Ils l'ont ensuite épuisé. Des sprints d'un panier à l'autre pour essayer de contrer des shoots près du cercle, des tests d'agilité en ligne, du footwork... Après une heure, et alors que l'épuisement commençait à s'installer, le staff du Heat lui a fait démarrer le vrai exercice qu'ils voulaient le voir effectuer. Adebayo a dû switcher sur des extérieurs, notamment Justin Jackson, un autre prospect présent ce jour-là, et les tenir face à lui. Adebayo s'est tourné vers le groupe de dirigeants de Miami, au sein duquel figuraient Riley et Spoelstra, et a hurlé : "Vous me l'avez mise à l'envers ! Vous m'avez bousillé putain ! [...]" Alors que les répétitions s’enchaînaient, le trashtalking a commencé."C'était très explicite", raconte Adebayo.Il n'y avait rien d'amical et il ne souriait pas. Erik Spoelstra se souvient :
"On s'est regardé en se demandant si ce mec était fou".Juwan Howard, alors assistant de Spoelstra, a croisé le regard de Dan Craig, qui menait la session d'entraînement.
"Les yeux écarquillés, on s'est dit : 'C'est un gars fait pour le Heat. Avoir le cran de dire ça devant Pat Riley, de lui lancer des trucs comme 'Vous n'allez pas jouer à ça avec moi', c'était la preuve que c'était un joueur du Miami Heat".Il n'en fallait pas plus à Pat Riley et au staff d'Erik Spoelstra. Bam Adebayo possède à la fois le côté badass, sans peur et sans reproche qui fait partie intégrante de la culture du Heat, mais aussi l'intelligence nécessaire pour se plier aux ordres quand ils viennent de quelqu'un qui sait ce qu'il fait. Une nouvelle épreuve attend justement l'intéressé dans quelques jours lors des Finales NBA face aux Lakers. Un match-up probable avec Anthony Davis, l'intérieur face auquel il est sans doute le plus compliqué de défendre (et d'attaquer) en NBA aujourd'hui. Pas le genre de défis qui intimident Bam Adebayo.