Les Los Angeles Lakers ont beau avoir réussi à faire venir Anthony Davis, leur mode de fonctionnement, et notamment celui de Rob Pelinka, continue de susciter des doutes et des interrogations.
Le dysfonctionnement total de la franchise a été révélé au grand jour lors de la fameuse et presqu’embarrassante interview de Magic Johnson. On espérait que la franchise en tirerait les leçons par la suite. A ce titre, l’arrivée d’un joueur comme Anthony Davis était forcément un signe positif.
Sauf que pour le moment, les Los Angeles Lakers n’ont que trois joueurs dignes d’un prétendant au titre : LeBron James, Kyle Kuzma et donc Anthony Davis. Un noyau impressionnant, certes, mais qu’il va leur être difficile de compléter. Ils ont perdu beaucoup d’assets dans le trade et ont largement limité leur marge de manoeuvre pour compléter le roster. En particulier à cause de ce qui pourrait être un manque de compétence de leur GM, Rob Pelinka.
C’est ce que semblent penser pas mal de dirigeants exécutifs dans la ligue, selon Howard Beck. Pour eux, LA a surpayé l’arrivée de l’Unibrow, à cause de l’inexpérience de son front-office. Mais aussi parce que la saga Magic Johnson a créé une pression pour Rob Pelinka de réaliser un gros trade pour sauver son job. Les Los Angeles Lakers étaient censés être en position de force. Anthony Davis voulait bouger, et les autres prétendants n’avaient pas les assets nécessaires (New York, Brooklyn) ou ne voulaient pas lâcher le joueur convoité par NOLA (Boston avec Tatum). Mais cette pression sur les épaules de Pelinka, ce besoin qu’il avait de réaliser ce trade, a inversé le rapport de force.
Non seulement les Lakers ont perdu pas mal de bons joueurs dans le trade, mais leur gestion du deal va rendre difficile la constitution d’une grosse équipe. On sait qu’ils n’ont absolument pas pris en compte le timing de l’exécution du deal et que ça pourrait leur coûter près de dix millions de dollars de masse salariale.
« Les Lakers se sont complètement plantés sur le timing, clairement », assure un GM d’une autre équipe.
Si le deal est exécuté à partir du 30 juillet, ils pourraient avoir 32,5 millions de dollars de disponibles. Soit de quoi filer un contrat max. S’il est réalisé le 6 juillet, ils n’auront que 27,5 millions de disponibles (cf cet article pour l’explication). Voire certainement 23,5 millions si Anthony Davis ne renonce pas à son trade kicker (un bonus en cas de trade) de 4,1 millions.
Car s’ils ont géré n’importe comment le timing, Howard Beck révèle dans son papier qu’ils n’ont pas non plus pris la peine de demander à AD de ne pas prendre son bonus. Le sujet n’a même pas été abordé !
Le timing et le trade kicker sont des sujets que n’importe quel front-office digne de ce nom aurait envisagé. Un GM expérimenté aurait forcément tenté de demander à David Griffin de réaliser le trade le 30 juillet ou le 1er août vu les contreparties offertes. Et aurait essayé de demander à Davis de faire une croix sur son bonus, vu qu’il arrive dès cet été dans sa franchise préférée. Pas Rob Pelinka et son équipe.
Les Los Angeles Lakers peuvent explorer encore d’autres pistes pour libérer de la masse salariale et proposer un autre contrat max ou au moins construire un roster compétitif. Ils essaient notamment de trouver une troisième équipe à inclure dans le deal. Mais, l’inexpérience (l’incompétence) du GM et du front-office leur a fait se tirer une sacrée balle dans le pied.