Anthony Davis, pour la gagne
https://twitter.com/NBAonTNT/status/1307864617171873794 Plus qu’un panier assassin, un hommage à Kobe Bryant. Comme un symbole. Effectivement, les Californiens portaient leur tunique « Black Mamba », un maillot noir en l’honneur de leur légende décédée en janvier dernier.« Avec ce jersey sur le dos, ça rend le moment encore plus spécial », avouait Anthony Davis. « C’est un tir que Kobe aurait mis », ajoutait le coach Frank Vogel.
Davis a justement rejoint Bryant sur la liste des joueurs à avoir un jour inscrit un buzzer beater en playoffs sous l’uniforme des Lakers. Pour la gagne. Los Angeles comptait un petit point de retard à deux secondes du buzzer. Avec une ultime remise en jeu ligne de fond. La balle entre les mains de Rajon Rondo. Parti tête de raquette, A.D. a pris de la vitesse pour demander la balle à 45 degrés, derrière l’arc. Profitant au passage d’une mauvaise rotation défensive de ses adversaires.Le meilleur joueur des playoffs ?
Mason Plumlee n’a pas suivi son vis-à-vis, il ne l’a pas non plus « bumpé » sur sa coupe. Il a préféré garder ses distances, sans doute pour l’empêcher de rentrer dans la peinture. Surtout, il réclamait un « switch » qui n’est jamais venu. Anthony Davis était donc étonnamment libre au moment de réceptionner la gonfle. Nikola Jokic s’en est rendu compte. Trop tard. Il s’est jeté désespérément pour tenter de contrer la tentative de tir. Mais la superstar des Lakers avait déjà armé. Et ça fait zumba cafew.« Les gens disent que je n’ai jamais été dans cette situation et se demandent si je suis prêt à supporter la pression. Je veux prendre ces tirs-là. Ça fait partie de ma legacy. Je veux ces tirs là. C’est pour ça qu’on m’a fait venir ici. »
(Quel discours préfabriqué…) (Anthony Davis est à 14 sur 29 lorsqu'il s'agit d'égaliser ou de passer devant dans les 24 dernières secondes d'une rencontre, le meilleur pourcentage pour tous les joueurs depuis 1997 et ça c'est très solide par contre). Un point d’honneur pour une performance XXL d’un joueur monstrueux. Anthony Davis ne serait pas aussi fort – enfin si, mais pas avec le même succès collectif – sans LeBron James. Mais l’inverse est d’autant plus vrai aussi. Si Los Angeles est en position de décrocher sa dix-septième bannière, c’est aussi parce qu’il est là. C’est peut-être même d’abord parce qu’il est là. Aujourd’hui, il flirte avec un niveau susceptible de lui valoir l’étiquette de meilleur joueur du monde. Ou, à défaut, celle de meilleur joueur des playoffs. Certainement celle de meilleur joueur encore en lice. Et avec un tel duo, les Lakers ont une voie royale vers le trophée.