« Aujourd’hui, les joueurs ont le sentiment que le commissionnaire a fait son devoir », assurait un Kevin Johnson triomphant après l’annonce de la suspension de Donald Sterling. « En ce jour, Adam Silver n’est pas seulement le commissionnaire des propriétaires mais aussi celui des joueurs. »En prenant cette décision, Adam Silver s’est assuré d’être reconnu comme celui qui a osé sanctionner lourdement les propos racistes, injurieux et ignobles d’un propriétaire d’une franchise. Evidemment, les motivations du patron de la NBA ne sont pas seulement morales. Les déclarations de Donald Sterling ont fait le tour de la planète (lorsque même le JT de TF1 parle de NBA, on a affaire à un phénomène mondial) et ce n’est évidemment pas une bonne publicité pour la ligue. Les joueurs ont évoqué l’idée de ne pas disputer une rencontre de playoffs, d’autres ont appelé au boycott de la franchise par ses fans et certains sponsors se sont même désengager des Los Angeles Clippers à la suite du scandale. Pour des raisons éthiques comme financières, Adam Silver n’avait pas d’autres solutions. Mais il a tout de même envoyé un message fort.
« C’est un jour de fierté pour les joueurs et pour notre league », s’est exclamé Steve Nash.La ligue ne peut que se porter mieux sans Donald Sterling. Les joueurs sont eux ravis d’être entendus, eux qui ont manifesté leur colère et leur soutien envers leurs camarades des Clippers. Mais Adam Silver est évidemment à classer parmi les grands vainqueurs de la soirée. Il s’est affirmé comme le vrai patron de la ligue tout en accentuant sa cote de popularité auprès du public. Il était – et il reste – l’homme des propriétaires milliardaires avides de dollars. Il est devenu l’homme du peuple.