La hype autour de Zion Williamson n’est pas morte et enterrée. Mais l’attraction médiatique des New Orleans Pelicans a clairement diminué depuis sa saison rookie en 2019-2020. Le phénomène, directement observable, s’explique.
Après la draft du « freak » en première position, les Pelicans sont devenus l’objet de toutes les curiosités. Ils ont ainsi disputé 30 matches sur la télévision nationale pour la première année de Williamson en NBA. Mais en 2023-2024, leur calendrier indique qu’ils n’en joueront que 12.
Une chute brutale, malgré une hausse des résultats. L’équipe a enregistré son premier bilan positif depuis 2017-2018, lorsque DeMarcus Cousins et Anthony Davis se trouvaient au cœur du projet. Pourtant, cette baisse d’exposition demeure parfaitement logique.
Pourquoi Zion Williamson ne fascine-t-il plus les foules ?
À son arrivée, Zion Williamson était censé devenir le nouveau visage de la ligue, une sorte de successeur de LeBron James. L’excitation et les attentes étaient gigantesques pour cette sensation qui s’annonçait comme un talent générationnel. Jusqu’ici, il ne s’en est pas montré digne.
Ce ne sont pas les performances de l’ailier, déjà double All-Star à 23 ans, qui posent problème. Il s’agit plutôt de sa disponibilité. Colosse aux pieds d’argile, Williamson n’a jamais disputé une saison complète depuis sa draft en 2019. Il a manqué plus de matches (194) qu’il n’en a joué (114) depuis le début de sa carrière.
Le cas Zion Williamson divise sérieusement en NBA
Le prochain exercice marquera sa cinquième année en NBA — en comptant sa saison blanche en 2021-2022 en raison d’une blessure à un pied. L’attrait de la nouveauté ne constitue plus un argument de vente pour la franchise. Au contraire, l’ancienne pépite de Duke est de plus en plus caractérisée par ses absences.
Les incertitudes sont trop pesantes pour maintenir les fans en haleine. De même en ce qui concerne la ligue. Il lui est difficile de programmer les Pelicans sur antenne nationale sans savoir si leur star sera bien en tenue ce soir-là. D’autant plus que le reste de l’effectif, bien que performant, ne jouit pas de la même aura médiatique.
Le caractère éphémère de la hype
Lorsqu’il a posé le pied sur les parquets du Championnat nord-américain pour la première fois, Zion Williamson était la sensation du moment. Son physique inédit, ses qualités athlétiques remarquables et son style de jeu spectaculaire ont tout de suite fait de lui l’un des joueurs les plus « matables » — pour reprendre cette expression détaillée dans un podcast — de la ligue. Désormais, ce statut ne lui appartient plus.
Ja Morant, son dauphin lors de la draft 2019, l’a détrôné dans sa propre génération. Surtout, Victor Wembanyama est devenu l’objet de toutes les curiosités, le phénomène actuel. Les deux stars, entre autres, se sont accaparées une grande partie de la lumière dans laquelle Williamson baignait quelques années plus tôt.
La hype est, par nature, éphémère. Cela ne signifie pas que le natif de Salisbury, en Caroline du Nord, a définitivement manqué sa chance, mais la flamme s’est éteinte. Seuls de nouveaux exploits pourront la raviver.
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