Alors qu'il vient de passer N°1 dans la dernière mock draft d'ESPN, Zaccharie Risacher participe actuellement au Draft Combine (4 au 7 juin à Trévise, Italie), devenu récemment obligatoire pour espérer être appelé par Adam Silver le 26 juin prochain. En visioconférence et face à un parterre de journalistes américains, italiens et surtout, français, le meilleur jeune de la dernière EuroCup a pris le temps d'en dire plus sur son avenir en NBA.
Interpellé sur les dernières projections d'ESPN et sur la pression induite par une sélection en 1ère position, Zaccharie Risacher, qui confirmait au passage n'avoir eu jusqu'ici "aucun contact" avec les Hawks, se montrait d'abord rassurant. "Je le vis bien. Pour moi, c’est la reconnaissance de tout le travail que j’ai réalisé dans ma vie." Rappelant que l'essentiel pour lui était d'évoluer dans une franchise "qui le voulait vraiment" et qu'il ne "vivrait pas comme un échec de ne pas être appelé en 1ère position", le joueur de 19 ans poursuivait. "Cela peut amener une certaine pression, mais ca reste du basket. Le plus important c’est le terrain. Cette saison j’ai souvent été amené à jouer ou m’entraîner avec beaucoup de monde qui me regardait, et ça ne m’a pas empêché de performer. Moi je veux gagner avant tout et je me concentre davantage sur les moyens d’y parvenir que sur les « parasites » extérieurs."
Progresser sur le "handle"
Le Burgien profitait alors de la perche tendue pour rappeler ce qui faisait de lui le futur N°1 de la Draft 2024. "Je suis un joueur polyvalent. Je peux faire beaucoup de choses sur le terrain. Peu importe ce que le coach me demande, je sais que je peux le faire. Je l’ai montré à Bourg. Je joue dur, je suis un gagnant. Je peux affronter n’importe qui." Des propos plein de confiance pour celui qui considère son "aisance au tir longue distance" comme "un point fort capable d'aider n'importe quelle équipe", qui n'empêchent pas Zaccharie Risacher de porter un regard sans concession sur les efforts à fournir pour s'imposer dans la grande ligue.
"Mon principal axe de progrès pour la NBA, c’est le handle et la capacité à dribbler sous pression. Être capable d’avoir la balle en main et de créer pour les autres, parce que c’est quelque chose que j’aime et que je n’ai pas vraiment pu montrer cette saison. C’est la prochaine étape de mon développement et je sais que j’en suis capable." Un constat sur la qualité de son arsenal offensif que le grand frère d'Ainhoa complétait d'une analyse sur le travail à fournir de l'autre côté du terrain. "Je vais aussi devoir travailler sur mon corps, et mes capacités athlétiques. Même si je suis convaincu de pouvoir défendre sur différents postes, je sais aussi que les big men en NBA sont très costauds, et que je vais devoir travailler physiquement pour y arriver."
KD, Klay, Tatum et Ray Allen, les modèles de Risacher
Interrogé sur les joueurs qui l'avaient inspiré, Zaccharie Risacher, qui avouait avoir commencé à rêver de NBA "à 10 ou 11 ans", lorsqu'il "commençait à regarder les matchs", lâchait sans hésiter. "Je regarde beaucoup les highlights de Kevin Durant, Klay Thompson, Jayson Tatum et Ray Allen. J’aime observer les joueurs NBA pour m’en inspirer. Je le fais depuis longtemps." Un exercice que l'ailier de 2m06 devrait bientôt pouvoir réaliser depuis les parquets, alors que le rêve est sur le point de se concrétiser. "C’est très spécial. Mais en même temps, je ne réalise pas ce qui va se passer. Je suis toujours en Europe, où je continue de m’entraîner. Mais les choses vont vite devenir plus concrètes et j’ai hâte de voir ce que le futur me réserve."
Et si la place de Zaccharie Risacher reste encore incertaine à 3 semaines de la draft, le futur s'annonce bel et bien brillant pour l'ex Villeurbannais, qui songe aussi à l'équipe de France. Appelé pour la première fois avec les A cet hiver pour participer aux fenêtres de qualification à l'Euro 2025, l'ex Villeurbannais ne pouvait s'empêcher d'évoquer les prochains Jeux de Paris, pour lesquels il n'a pas été présélectionné. "Que ce soit en équipe de France A ou en équipe de jeunes, c’est toujours un honneur de porter le maillot bleu. C’est beaucoup de fierté aussi. Mes premiers matchs cet hiver ont été des moments inoubliables et j’avais envie de les reproduire cet été." Des mots teintés de déception que celui qui "vise les Jeux de Los Angeles en 2028" balayait aussitôt avec la sagesse qui le caractérise. "Avec le recul, au regard de mes obligations à venir aux US (workouts, entretiens), c’est peut être une bonne chose que je n’ai pas été retenu. En tout cas j’essaye de le prendre comme ça. Je suivrai l’équipe de France aux J.O. et je suis sûr que ça va bien se passer."
Souhaitons le pour nos Bleus!