"Quand j'ai su que je parlerai en premier ce soir, j'ai cru que c'était une erreur. Le grand Allen Iverson aurait dû parler en premier. J'ai plus besoin d'entraînement que lui."Boom, première punchline de la soirée. Pas la meilleure, simplement la première d'une longue série. Yao a ensuite remercié Bill Russell et Bill Walton de façon assez sobre.
"Bill Russell. Je n'oublierai jamais quand tu m'as invité chez toi, à Seattle, alors que je n'étais encore qu'un rookie. Tous les conseils que tu m'as donné ce soir-là et par la suite m'ont aidé à construire ma confiance en moi et à m'adapter à un nouvel environnement. Bill Walton. Tu m'as toujours supporté. Merci pour les encouragements et les conseils. Tu as été le premier à m'appeler quand je me suis réveillé après mon opération au pied. Tu m'as dit de rester positif. Je n'oublierai jamais ça. Dikembe Mutombo. Je t'ai placé en dernier sur la liste parce que tu es le plus vieux des trois (50 ans... soit 13 de moins que Walton et 32 de moins que Russell). On a joué ensemble pendant cinq ans et rien ne peut briser le lien entre nous. Pas même tes coups de coude à l'entraînement."Yao Ming a ensuite évoqué ses origines, son pays natal et ses attaches familiales. Toujours avec simplicité et humour.
"Mes parents étaient des basketteurs professionnels dans les années 70. Je suis vraiment chanceux d'être leur fils. Ils m'ont donné bien plus que des centimètres. Ils m'ont appris à réfléchir et à prendre des décisions. Et bien sûr à shooter des lancers-francs. C'est pour ça que je suis heureux d'intégrer le Hall Of Fame avec une moyenne de 83% aux lancers - un poil mieux que Shaq." "Ma femme Li. On s'est rencontré au lycée. Tu sais à quel point tu comptes pour moi. Merci d'être ma partenaire. Notre fille Amy est notre trésor. Nous aurions bien voulu qu'elle soit présente mais l'école a repris depuis une semaine et elle doit subir les conséquences d'avoir choisi le foot plutôt que le basket."Les pionniers du basket chinois, les Houston Rockets, d'anciens coéquipiers, d'anciens coaches ont tous été mis à l'honneur par Yao qui a aussi souligné l'importance - parfois oubliée - des adversaires.
"Un grand athlète a de grands coéquipiers. Mais aussi de grands adversaires. Des adversaires comme Shaquille O'Neal. Shaq, chaque match contre toi m'a rappelé le dicton : 'ce qui ne tue pas te rend plus fort'. Merci pour ça."