Membre de la première équipe de France féminine à avoir participé aux Jeux Olympiques, Yannick Souvré a - comme tout le monde - vécu la blessure de Céline Dumerc comme un immense drame. Et si elle reconnaît qu'il risque d'être très compliqué pour les Bleues d'aller chercher une médaille en l'absence de leur chef de file, l'ancienne meneuse tricolore espère désormais voir les autres cadres de l'effectif prendre le relais de "Caps" pour permettre à la France d'entretenir ses espoirs de podium olympique.
« Au-delà de l’apport basket, qui est important mais peut-être moins qu’à une certaine époque, c’est le côté leader charismatique que perd l’équipe de France », a-t-elle concédé à l'Equipe.« Mais peut-être que, dans ces circonstances, des personnes vont se sublimer. Sandrine Gruda va peut-être se dire que c’est à elle de prendre le relais. Néanmoins, je ne la connais pas assez pour savoir si elle est apte à le faire et elle revient d’une blessure, elle doute encore un peu. »
L'ancienne joueuse de Bourges appelle les Bleues à"se transcender" et elle rêve désormais de voir des jeunes pousses de l'effectif comme Marine Johannes ou Olivia Epoupa franchir un nouveau cap pour pallier au mieux l'absence de celle qui avait porté l'équipe sur ses épaules lors des Jeux de Londres. Et si Céline Dumerc n'a pas encore annoncé vouloir mettre un terme à sa carrière internationale, Yannick Souvré estime que son forfait pour Rio pourrait permettre à l'équipe de France de se préparer dès à présent à la future retraite de leur meneuse historique.
« Céline n’a pas annoncé sa fin de carrière, je crois qu’elle a encore envie », tempère la championne d'Europe 2001. « Et je ne pense pas que ça va changer totalement la physionomie, la façon de jouer de l’équipe de France. Mais ça peut accélérer une vraie passation de pouvoir entre les anciennes et les plus jeunes. Ces dernières ont le mental pour ça, je pense qu'elles sont prêtes.»