« Patrick (Ewing), moi-même et Charles Oakley à l’intérieur, personne ne pouvait défendre sur nous trois à la fois. Nous aurions gagné un championnat », souligne-t-il avec amertume au NY Post.Alors que sa fac méconnue, Wichita State, crée la surprise en participant au Final Four NCAA pour la première fois depuis 1965, le X-Man refait parler de lui. Il porte encore en lui la rancœur d’un passage écourté car Dave Checketts, président des Knicks de l’époque, « a menti » pour se débarrasser de lui, faisant passer McDaniel pour le « bouc émissaire ». David Falk, son agent en 1992, était prêt à négocier avec New York, mais Checketts, sourde oreille, avait laissé partir Xavier chez les rivaux Celtics pour obtenir Charles Smith, considéré comme un simple dunkeur par McDaniel. Avant son arrivée à Big Apple, X-Man évoluait aux Sonics avec une réputation de scoreur invétéré et de bon rebondeur. Mais à New York, c’est la révélation, il marque moins mais se fond complètement dans le moule. Son jeu rugueux colle parfaitement à la philosophie de jeu inculquée par Riley, passé du Showtime au No blood, no foul. Cette année, New York évite le piège Pistons au premier tour, puis pousse les Bulls dans leurs derniers retranchements en demi-finale. Il est vrai que cette équipe avait l’allure de très sérieux prétendants au titre. Mark Jackson était encore dans le paysage, John Starks émergeait, Anthony Mason venait d’arriver dans la maison et le vieux Kiki Vandeweghe rendait encore des services. Et bien sûr Patrick Ewing était au sommet de son art. Cette série en 7 matches est d’ailleurs l’une des deux seules disputées par Chicago pendant son règne. New York parviendra à se venger deux ans plus tard en 1994, pour aller jusqu’au 7ème match des finales. Mais Michael Jordan n’étant pas là, on aurait presque envie de dire : ça ne comptait pas.
Xavier McDaniel règle ses comptes
Xavier McDaniel assure que les Knicks auraient gagné un titre avec lui, s'il était resté plus longtemps. 20 ans après, il règle ses comptes.
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