Wilt Chamberlain-Connie Hawkins, les 20 meilleures secondes de l’histoire du basket

La légende Connie Hawkins aurait dû fêter ses 78 ans aujourd'hui. En hommage, rappelons-nous du mythe autour des "20 meilleures secondes de l'histoire du basket" dont il est le héros.

Wilt Chamberlain-Connie Hawkins, les 20 meilleures secondes de l’histoire du basket
Ceux qui ont eu la chance d’y assister sont formels : les 20 plus grandes secondes de l’histoire du basket ont eu lieu à Rucker, lors de l’été 1962. Le match oppose le Big Wilt’s Small’s Paradise, la team du joueur le plus dominant de l’histoire, Wilt Chamberlain, aux Brooklyn All Stars, une équipe menée par Jackie « Jumping » Jackson et le grand Connie Hawkins, introduit au Hall Of Fame en 1992. Peu après la mi-temps d’un match serré, Connie Hawkins, qui rend près d’une grosse dizaine de centimètres à Wilt The Stilt, hérite de la balle. Il s’élève et postérise Chamberlain. Le public n’en croit pas ses yeux. Chamberlain se tend. Juste après le dunk, le Hawk et Jackson décide d’appliquer une petite stratégie à laquelle ils avaient auparavant réfléchi. Sur la possession suivante, Connie Hawkins laisse le Stilt recevoir la balle et le joue en overplay, comme convenu avec Jackson, pour le forcer à enclencher son bank shot. A cette époque, Wilt Chamberlain a un petit shoot favori, où il monte et lâche la balle bien haut sur la planche. Impossible à contrer. Sauf que Jumping Jackie sait exactement ce qu’il va se passer. Et a le plus gros jump du basket du début des 1960s. Alors que Wilt enclenche son mouvement, il prend son élan, en venant de l’opposé de la raquette, puis s’élève en même temps que le balle. Et la bloque contre la planche, à l’apogée de la trajectoire de la gonfle, au moment où celle-ci allait toucher le panneau.
« C’était genre deux ou trois pieds (NDLR, 60 ou 90 cm) au-dessus du cercle. Il l’a bloquée ! Et tout le monde est devenu fou », se rappelle Connie Hawkins.
Tout le monde se met à hurler, le public court sur le terrain. Dans ce bordel, Wilt est furieux, il devient fou et demande un temps-mort. Il ne parle avec personne. Il fixe le Hawk et Jackson. Sur les dix possessions suivantes, il réclame la balle. Et la dunke violemment à chaque fois. Sur l’un de ces tomars, Connie Hawkins se souvient qu’« il dunka la balle si violemment qu’elle traversa le cercle (NDLR, qui n’avait pas de filet), rebondit au sol et passa par-dessus le grillage. » Visiblement, Wilt Chamberlain avait moyennement apprécié les 20 plus grandes secondes de l’histoire du basket.