Les Golden State Warriors ont donc attendu la dernière semaine avant le début de la saison NBA pour passer à l'action sur les épineux dossiers Jordan Poole et Andrew Wiggins. En quelques heures, samedi, les champions en titre ont répondu aux questions et assuré la présence de deux joueurs importants dans la quête de leur dernière bague, mais aussi pour les années à venir.
Poole, en dépit de l'incident avec Draymond Green, n'a pas l'air d'avoir bien longtemps hésité à signer un deal qui paraissait inespéré pour lui il y a simplement un an. Déterminant au sein du backcourt, l'ancien arrière de Michigan a donné son accord pour une prolongation de 4 ans et 140 millions de dollars. Le montant peut donner le tournis quand on pense qu'il n'a explosé que récemment, mais il est finalement logique au vu de la manière dont les Warriors sont construits et de leur envie d'étendre la durée de vie de leur dynastie.
Jordan Poole va donc toucher 35 millions de dollars par an à compter de la saison 2023-2024. C'est beaucoup d'argent et de pression, mais le joueur de 23 ans doit "simplement" continuer d'être une tornade offensive qu'il soit dans le cinq ou sorte du banc. En restant dans ses standards de la saison dernière (18.5 points par match, 17 en playoffs), il justifiera alors sans trop de mal la confiance accordée par Golden State. On ne saura peut-être jamais si les choses se seraient passées différemment sans le coup de poing de Draymond Green, mais l'essentiel est là : les Warriors ont verrouillé un joueur qui colle à leur philosophie et à leur style de jeu.
Pour Andrew Wiggins, le move est intéressant, puisque le Canadien a accepté une prolongation pour 4 ans et 109 millions de dollars, ce qui le maintient sous contrat jusqu'en 2027, avec un total de 143 millions de salaire. Wiggins dispose d'une player option en 2026. On pouvait se demander si l'ancien joueur des Wolves n'allait pas tester le marché à la fin de la saison, mais il semble se sentir suffisamment bien à San Francisco pour y prendre racine.
Ces deux opérations vont évidemment avoir un impact énorme sur les finances de la franchise. Au total, en cumulant la masse salariale et la luxury tax, les Warriors vont devoir signer un chèque de 483 millions de dollars. Joe Lacob et le reste du board sont donc prêts à prendre ce risque qu'ils espéreront être compensé ultérieurement.
Draymond Green vers sa dernière saison à Golden State ?
Ces deux signatures, particulièrement celle de Jordan Poole, incitent évidemment à se demander si la saison à venir n'est pas la dernière de Draymond Green chez les Warriors. La situation a beau s'être arrangée en interne, Green dispose d'une player option à 27 millions de dollars pour l'été prochain. Avec ce que l'on sait de son sentiment d'avoir assez sacrifié d'argent par le passé et les événements récents, on ne peut pas exclure la possibilité d'un départ en 2023.
Pour garder une vision à très court terme, il faut féliciter les Warriors d'être parvenus à conserver presque dans son intégralité le groupe qui a remporté le titre la saison dernière. Si on met de côté le dossier Draymond, qui aura peut-être une issue positive - on ne peut pas l'exclure non plus - il faut admettre que Golden State semble encore plus fort que la saison dernière et peut même raisonnablement se projeter sur une ambition maximum pour le dernier volet de la carrière de Stephen Curry.
Quand on travaille bien depuis 10 ans et qu'on est prêts à mettre la main au portefeuille pour préserver sa culture et ses joueurs importants, on en récolte les fruits.