Les « We Believe » Warriors, que sont-ils devenus 15 ans après ?

En 2007, les Warriors, 8e à l'Ouest, réussissaient l'exploit de sortir Dallas, n°1 de la ligue, avec une équipe improbable. On prend de leurs nouvelles.

Les « We Believe » Warriors, que sont-ils devenus 15 ans après ?

Matt Barnes

Avant d'être signé par les Warriors en 2006, Matt Barnes songeait à une reconversion en NFL, lui qui était un wide receiver assez côté au lycée. Il s'est accroché et bien lui en a pris. Barnes a été l'un des leaders de vestiaire et un membre très important de la rotation de Don Nelson pendant son aventure à Golden State. En quelques mois, il a progressé de manière incroyable en attaque, particulièrement à 3 points, tout en ayant l'impact défensif et la combativité pour laquelle il est connu. En 2006-2007, Barnes a joué 24 minutes par match en sortie de banc, montant en régime lors des playoffs où son adresse à 3 points (42%) a particulièrement fait mal aux Mavs. Free agent en 2008, le tatoué en chef est passé par Orlando, Phoenix, les Lakers, les Clippers, Memphis, Sacramento et à nouveau les Warriors en 2017, avant d'annoncer sa retraite. Il a récemment refusé de recevoir sa bague de champion avec Golden State, estimant qu'il n'avait pesé en rien dans le sacre des Warriors. Depuis qu'il a raccroché, Matt Barnes est nettement moins souvent présent dans la colonne faits divers. Lorsqu'il évoluait à Memphis, son altercation avec Derek Fisher avait fait beaucoup de bruit. Lorsqu'il avait appris que son ancien coéquipier fréquentait son ex-femme et se retrouvait fréquemment en présence de leurs deux fils, Barnes a pris la route pour une expédition punitive qui lui a valu deux matches de suspension. L’expédition punitive de Matt Barnes contre Derek Fisher : 5 ans après, qu’en reste-t-il ? Il co-anime désormais l'un des podcasts les plus suivis du plateau sur la NBA avec Stephen Jackson : All the Smoke.

Sarunas Jasikevicius

Y a-t-il vraiment besoin de présenter celui qui est une légende du basket lituanien et un crack des années 2000 en Europe ? Peut-être bien que oui. Quatre fois vainqueur de l'Euroleague, MVP, champion d'Europe 2003 avec la Lituanie, médaille de bronze aux JO 2000, n'en jetez plus... En NBA, la carrière de Sarunas Jasikevicius n'aura pas été aussi brillante que s'il avait joué en 2020, probablement. Son passage aux Warriors en 2007, un an et demi après avoir découvert la ligue sous le maillot des Pacers, n'a pas marqué les esprits. "Saras" était au bout du banc et son talent n'aura jamais trouvé sa mesure aux Etats-Unis. Lors de la saison 2006-2007, où il a débarqué dans la Bay Area en cours de route, on l'a surtout vu jouer dans le garbage time, loin de sa splendeur sur le Vieux-Continent. Depuis sa retraite en 2014 sous le maillot du Zalgiris, il s'est reconverti en head coach. Une excellente idée, puisque son charisme et sa science tactique font de lui l'un des entraîneurs les plus intéressants d'Europe. Il est aujourd'hui en poste au FC Barcelone. https://youtu.be/-qqDIqlGUFE

Adonal Foyle

Si Don Nelson n'a pas eu énormément d'estime pour Adonal Foyle, le natif de Saint-Vincent et Grenadine était un pivot tout à fait respectable en NBA et il a même fini trois fois dans le top 10 des meilleurs contreurs de la ligue. Passé remplaçant au profit d'Andris Biedrins lors de cette fameuse saison 2006-2007, Foyle participera de façon très sporadique à l'aventure, avec des apparitions éclair lors des playoffs. Il sera d'ailleurs libéré par Nelson l'été suivant, alors qu'il lui restait 3 ans et 29 millions de dollars à toucher... A Orlando, par la suite, Foyle jouera les utilités dans un groupe tout de même finaliste NBA, avant de tirer sa révérence. En dehors des terrains, Adonal Foyle est un garçon très intéressant et plus diplômé que la plupart de ses anciens camarades de jeu. En 1999, il est ainsi sorti avec diplôme et mention en histoire de la fac de Colgate, tout en créant l'organisation Democracy Matters, pour atténuer l'importance de l'argent dans les mouvements politiques. Foyle écrit également des poèmes et a été publié. Depuis qu'il a raccroché, il se concentre sur son rôle d'activiste politique au sein de son association. Il a fait une apparition dans le film "The Darwin Awards" avec Winona Ryder en 2006.