On ne saura jamais si Kobe Bryant aurait connu une carrière aussi remarquable dans une autre franchise que les Los Angeles Lakers. Les spéculations ne servent pas à grand chose, mais les déclarations de Vlade Divac, 55 ans aujourd'hui, sur Yahoo Sports permettent de se rendre compte que le "Black Mamba" a bien failli rester chez les Charlotte Hornets, la franchise qui l'a drafté.
Alors qu'il se trouve en Europe durant l'intersaison 1996, Divac, pivot titulaire des Lakers, apprend par son agent qu'il vient d'être tradé vers la Caroline du Nord. Le coup de massue est terrible pour la star serbe qui se voyait finir sa carrière à Los Angeles, une ville dont sa famille et lui sont immédiatement tombés amoureux. Au point que celui-ci prend une décision radicale sous le coup de la déception, à seulement 28 ans.
"J'ai dit à ma femme : écoute, je vais prendre ma retraite. Je ne me voyais pas jouer là-bas, je n'étais pas prêt à laisser ça arriver. Mais imaginer après coup, avec la carrière de Kobe, j'aurais été le gars le plus détesté de la ville".
Les 3 dernières minutes du dernier match de Kobe Bryant, du grand art !
Bien décidé à torpiller le trade censé faire venir Kobe Bryant, 13e choix de Draft, Divac accepte néanmoins de déjeuner avec Jerry West, l'homme qui l'avait accueilli à sa descente de l'avion en 1989.
"Jerry m'a téléphoné pour que je rentre à Los Angeles. On a toujours eu une excellente relation. Le trade était validé par principe, mais je pouvais bloquer la transaction... On a eu une belle conversation, il y a eu de l'émotion. Il m'a dit que je devrais quand même essayer d'aller là-bas pour me faire une idée.
Le fait est que j'avais confiance en lui. Jerry est la plus grande éminence grise du basket dans le monde. Quand il vous dit quelque chose, il faut lui faire confiance".
Divac accepte à contrecœur de rejoindre les Hornets, avec lesquels il passera deux saisons avant de participer à la montée en puissance des Sacramento Kings.
Une équipe avec laquelle il posera de sérieux problèmes aux Lakers en playoffs, avant de finir sa carrière en NBA sous le maillot des Purple and Gold, juste après le départ de Shaquille O'Neal. Tout est bien qui finit bien...