« Au lendemain des JO, cette génération avait de grandes ambitions pour l’avenir, et voulait les concrétiser pendant cet Euro. Ce que je constate aujourd’hui, c’est qu’il y a une rupture dans le pacte de l’engagement envers le maillot bleu. Même quand certains avancent de bonnes raisons, recevables, ça reste quand même leur choix. »L’entraineur normand se justifie aussi sur le fait qu’il était dur pour le staff des bleus d’anticiper tous ces forfaits :
« En ce qui concerne Joakim Noah, on est suffisamment échaudés pour savoir que ce ne sera jamais simple. Mais pour d’autres, on ne pouvait pas le prévoir. Il y a eu des coups du sort aussi, comme pour Ludovic Vaty. C’est très simple, sur la liste des huit joueurs prioritaires au poste 5 que j’avais arrêtée en janvier, il y en a sept qui sont forfaits. Le seul qui reste, c’est Alexis Ajinça. »Mais s’il évoque les absents, Collet tient aussi à rendre hommage aux présents, ceux qui montrent un engagement sans faille à l’équipe de France :
« Il est important d’insister sur la détermination et l’engagement des autres qui mettent en danger leur réputation, et j’en fais partie. Tout ça fragilise notre édifice. Mais il faut avancer avec ceux qui font les efforts. Et quand on voit l’engagement de Tony, Boris et Nando, on aimerait que ça soit davantage partagé. Nico Batum, lui, pareil, il est toujours là. Pour ceux-là, tu as envie de te battre. »Si l’EDF pouvait être considérée il y a quelques semaines encore comme l’une des favorites pour le titre européen, Vincent Collet se positionne désormais comme outsider, au point d’oser la comparaison avec Nanterre... Maintenant, l'EDF va devoir se reconstruire une identité de jeu sur le tas (un small ball à la française ?) en faisant monter des jeunes plus rapidement que prévu (Vincent Collet a notamment cité le nom de Mouhammadou Jaiteh). On retiendra également que, malgré l'annonce du forfait de Rudy Gobert, Collet n’évoque pas l’option Johan Petro, le pivot d’Atlanta qui s’était pourtant manifesté hier pour réaffirmer son attachement à l’EDF.