Ça aurait pu être son dernier match sur le banc de l’équipe de France. Arrivé à la tête des Bleus en 2009, Vincent Collet a été le coach des principaux grands moments du basket tricolore masculin, celui de la génération Tony Parker et qui entame aujourd’hui l’ère Victor Wembanyama. Mais il est aussi un sélectionneur critiqué, mis sur la sellette après une entame de compétition douloureuse aux Jeux Olympiques de Paris.
France - Canada : ce qu’on a aimé, ce qu’on n’a pas aimé
Ces choix forts – sortir les cadres Rudy Gobert et Evan Fournier du cinq majeur pour lancer Guerschon Yabusele et Isaïa Cordinier – ont payé en quarts de finale. La France a sorti le Canada (82-73) en montrant un visage bien différent de celui affiché lors des trois premiers matches du tournoi. Et c’est ça que l’entraîneur veut mettre en avant, humblement, sans tirer la couverture vers lui mais en soulignant plutôt les efforts faits par ses joueurs.
« Honnêtement, je ne vais pas me la ramener. Je n’avais pas prévu qu’Isaïa allait faire 4 sur 4 à trois-points », confie l’intéressé à Guillaume Degoulet de L’Equipe. « On l’a mis dans le cinq pour élever notre niveau défensif, comme en début de préparation. Cela me semblait très important. (…) Je suis toujours gêné car, avant la tactique, c’est notre cœur et notre état d’esprit qui sont les premiers responsables de cette victoire. »
« (…) Globalement, notre défense a été incroyable et a éteint leurs individualités. On était à 2 contre 1 partout. Il y a eu une abnégation des joueurs et un niveau d’engagement que l’on devra reproduire. Je ne vois pas comment on peut viser une médaille olympique si on n’a pas une défense hors-norme. J’adore mon équipe. Elle a du talent mais elle n’en a pas plus que le Canada, les Etats-Unis ou l’Allemagne. »
C’est justement contre la Mannschaft, championne du monde en titre, que les Bleus essayeront d’aller chercher jeudi une qualification pour la finale de leur tournoi olympique à domicile.