POUR
Avoir un impact sur une ou plusieurs générations de fans et de basketteurs est un atout non négligeable au moment de postuler au Hall of Fame. Culturellement, Vince Carter a marqué les esprits de tous ceux qui suivaient le basket à la fin des années 90 et au début des années 2000. On avait rarement vu un dunkeur (de match) de ce niveau doublé d'un attaquant aussi meurtrier en NBA. Dans la ligue, comme avec Team USA (celui sur Frédéric Weis aux JO 2000), Carter a réussi quelques tomars de légende et était incontestablement l'un des athlètes les plus populaires de la planète sur une courte mais intense période, à une époque où aucune plateforme comme Youtube ne starifiait des joueurs en 24h. Statistiquement, Carter a 10 saisons au-dessus des 20 points de moyenne à son actif, ce qui n'est pas donné à tout le monde, même s'il a évidemment ralenti la cadence avec le temps (18.3 points/match en carrière). A son crédit, on peut aussi ajouter une reconversion et une longévité qui forcent l'admiration. Là où beaucoup de freaks athlétiques s'étiolent et disparaissent faute de pouvoir conserver leur jump, "Half-Man, Half Amazing" s'est réinventé en devenant un shooteur fiable et clutch et un défenseur très honorable. Des joueur moins marquants (dans le sens trans-générationnels) y sont entrés dans un passé récent (Mitch Richmond, Ralph Sampson, etc...), pourquoi pas lui ?CONTRE
Le comité du Hall of Fame a déjà eu tendance à proposer quelques cuvées un peu faiblardes avec des joueurs à l'aura et aux accomplissements discutables. Revenir aux fondamentaux en ne sélectionnant que les vraies légendes du jeu ferait probablement plaisir à beaucoup de puristes. [caption id="attachment_121256" align="alignleft" width="298"] Les cousins flingueurs à la belle époque.[/caption] Collectivement, Vince Carter n'a jamais remporté le moindre titre en NBA, ni été plus loin que la finale de la Conférence Est (avec Orlando en 2010). Individuellement, il se contentera d'un titre de rookie de l'année en 1996, d'une présence dans la All-NBA Third Team en 2000 et dans la All-NBA Second Team l'année suivante. On peut ajouter à cela 8 participations au All-Star Game, mais c'est évidemment un peu pauvre en comparaison de la plupart des grands champions immortalisés à Springfield. L'entrée au Hall of Fame ne se fait évidemment pas sur des critères d'exemplarité morale, mais les fans des Raptors et ses détracteurs se souviendront peut-être aussi de sa prise en otage de la franchise en 2004 pour rejoindre les Nets. Business is business, mais beaucoup avaient été choqués par la manière dont Carter avait forcé Toronto à le trader en menaçant de ne plus jouer. Les Canadiens n'avaient récupéré que Zo Mourning, immédiatement coupé, et deux premiers tours de Draft faiblards (les 15 et 16e choix 2005 et 2006) : Joey Graham et Renaldo Balkman...Vince Carter en NBA
Season | Team | G | Min | FGM | FGA | FG% | 3PM | 3PA | 3P% | FTM | FTA | FT% | OR | DR | Reb | Ast | TO | Stl | Blk | PF | Pts |
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Total | - | 1337 | 19:06 | 6.6 | 15.1 | 43.8 | 1.5 | 4.1 | 37.3 | 3.5 | 4.4 | 79.9 | 1.2 | 3.4 | 4.6 | 3.4 | 1.8 | 1.1 | 0.6 | 2.7 | 18.3 |